Le siège et l’interdiction de facto imposés par les soldats turcs dans le village de Bilbês, à Beytüşşebap (Elkê), perdurent depuis maintenant trois mois.

Après les attaques militaires turques dans les régions de Red Deresi, Öküzburun Tepe, Siyahçeşme Dere et Ballı Deresi, aux abords du village, la préfecture de Şırnak a interdit toute entrée et sortie du village à deux reprises, du 29 juillet au 23 août.

Malgré la persistance de l’interdiction, les soldats ont investi de nombreuses habitations et arrêté des villageois, en pleine opération militaire, attaques aériennes, et interdiction faite aux habitants de quitter leurs domiciles ou de faire paître leurs moutons et vaches.

Face à cette interdiction de facto qui n’en finit plus, les habitants, excédés par la répression incessante et le siège militaire, envisagent de quitter leur village.

Interrogés par l’agence Mezopotamya (MA), des résidents du village déclarent : « Les soldats sont toujours postés dans les zones rurales. Ils font irruption chez nous à leur guise et fouillent minutieusement nos maisons. Le village entier est sous le coup d’une interdiction et nous ne pouvons même pas nous occuper de notre bétail. La plupart d’entre nous ont déjà vendu leurs animaux et quitté le village, et les autres commencent à faire de même. Nous sommes confrontés à un déplacement forcé et à l’évacuation du village. Il y avait 30 maisons dans le village, et 10 ménages sont déjà partis. Les autres vont également partir bientôt, avant l’arrivée de l’hiver. »

Le village d’Ormaniçi (ku : Bana), dans le district de Güçlükonak, est également assiégé par l’armée depuis fin juillet. Un état d’urgence de facto est en vigueur dans le village depuis lors, avec une interdiction d’entrer et de sortir. Les résidents, qui vivent principalement de l’élevage, ne sont même pas autorisés à s’occuper de leurs jardins et sont contraints d’emmener leur bétail dans d’autres villages.

Oui Les habitants du village affirment que leur village est assiégé par l’armée depuis trois mois. Ils expliquent qu’ils ne peuvent pas entrer dans leurs jardins tant qu’ils n’ont pas reçu une ‘autorisation’ ».

Laisser un commentaire