Le Parti de l’Égalité et de la Démocratie des peuples (Parti DEM) a déposé une demande officielle auprès du Conseil Supérieur des Élections (YSK) pour l’annulation des élections dans la ville de Kars (Qers). Cette démarche intervient suite à la révélation de fraudes et d’irrégularités importantes, notamment l’affluence de milliers d’électeurs extérieurs à la région.
Le 2 avril, le Parti DEM a initialement saisi le Conseil Électoral de District pour demander la réorganisation du scrutin à Kars, où la volonté populaire aurait été bafouée. Après le rejet de cette première requête, le parti s’est tourné vers le Conseil Électoral Provincial jeudi dernier. Toutefois, moins de 24 heures après cette nouvelle tentative, le Conseil a également rejeté la demande. En réaction, le Parti Démocrate a porté l’affaire devant le YSK , insistant sur l’annulation et le renouvellement des élections en raison des irrégularités constatées.
Selon les résultats contestés, le Parti d’Action Nationaliste (MHP) aurait recueilli 16 384 voix contre 13 120 pour le Parti DEM, soit un écart de 3 264 voix. Le Parti Démocrate dénonce l’acheminement de 3 842 militaires et policiers dans la ville pour influencer le vote. Dans les écoles secondaires de Cumhuriyet, Atatürk et Fevzi Çakmak, il a été constaté que des soldats et des officiers de police venus d’autres régions ont voté en masse. Par exemple, à l’école Atatürk, sur les 120 électeurs inscrits au bureau de vote n°1042, 119 étaient résidents dans des provinces de l’ouest et un seul dans le district de Qaxizman (Kağızman) à Kars.
La tension monte à Kars alors que le Parti Démocrate exige justice et transparence dans un processus électoral désormais entaché de soupçons d’irrégularités flagrantes.