L'artiste kurde Cuma Xelo, connu sous le nom de Bavê Teyar, est décédé aujourd'hui après avoir succombé à ses blessures provoquées par une attaque de drone turc contre le barrage de Tishrin le 18 janvier.

L’artiste kurde Cuma Xelo, connu sous le nom de Bavê Teyar, est décédé aujourd’hui après avoir succombé à ses blessures provoquées par une attaque de drone turc contre le barrage de Tishrin le 18 janvier.

Les civils qui participent à une vigile au barrage de Tishrin, près de Manbij, depuis 12 jours, subissent des attaques répétées de l’armée turque depuis le lancement de cette action le 8 janvier.

Deux frappes consécutives de drones de combat turcs, samedi dernier, ont causé la mort de cinq civils et blessé 20 autres.

Bavê Teyar, acteur de théâtre, avait rejoint la vigile le 17 janvier pour soutenir la lutte. Grièvement blessé lors de l’attaque, il a succombé à ses blessures aujourd’hui, portant le bilan total des victimes à six morts.

Avant d’être blessé, Bavê Teyar avait déclaré dans une interview avec Rojnews : « Nous n’avons pas peur de la mort, nous protégerons nos terres jusqu’au bout. »

Les cinq autres victimes, dont les noms ont été communiqués par l’Assemblée des Familles des Martyrs de Qamishlo, sont :

  • Ekrem Rixo
  • Kêfo Osman
  • Menîce Heyder
  • Mizefer Mihemed
  • Ebdulqadir Îbrahîm

La vigile au barrage de Tishrin a été lancée par les Conseils Populaires du DAANES, en solidarité avec les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), qui défendent le barrage contre les tentatives d’occupation par la Turquie et ses alliés de l’Armée Nationale Syrienne (ANS).

Les forces turques et les groupes jihadistes alliés ont commencé leurs attaques contre le barrage le 8 décembre 2024, le jour du renversement du dirigeant syrien de longue date, Bachar al-Assad. L’objectif de la Turquie et de ses alliés est de repousser les FDS de la rive ouest de l’Euphrate pour faciliter une attaque contre Kobané, située à l’est.

Le barrage, hors service depuis des semaines, prive près de 500 000 habitants de Manbij, Kobané et d’autres régions du DAANES d’accès à l’électricité et à l’eau. Par ailleurs, les dégâts causés par les bombardements turcs augmentent le risque d’un effondrement du barrage, ce qui pourrait déclencher une catastrophe aux répercussions jusqu’en Irak. Malgré de nombreux appels à la communauté internationale pour protéger cette infrastructure critique et mettre fin à la violence militaire turque, ces demandes restent largement ignorées.