« Aucune autorité n’a le droit de dérober la volonté de millions de personnes », a déclaré Selçuk Mizrakli, Co-maire destitué de Diyarbakir, dans une vidéo postée aujourd’hui sur les réseaux sociaux à travers laquelle il appelle à la solidarité internationale.
Accusés de terrorisme, Selçuk Mizrali, Bedia Ozgokçe Ertan et Ahmet Turk, respectivement Co-maires de Diyarbakir, Van et Mardin, issus du Parti démocratique des Peuples (HDP), ont été destitués lundi 19 août sur décision du ministre de l’intérieur turc et remplacés par des Préfets. Cette , ainsi que l’arrestation simultanée de centaines d’élus locaux et de dirigeants du, ont suscité une grande vague de contestation, non seulement dans les villes concernées qui sont les plus importantes du nord-Kurdistan, mais aussi dans les grandes métropoles de Turquie, telles qu’Ankara et Istanbul. Les manifestations qui continuent jusqu’à aujourd’hui ont été réprimées par la police avec une violence particulière.
Parallèlement, de nombreuses actions de protestation ont été organisées par la diaspora kurde, à travers le monde. Demain, samedi 24 août, une grande journée de mobilisation est prévue dans de nombreuses grandes villes en Europe, notamment à Paris.
« J’appelle l’opinion publique internationale à agir et prendre position contre la suspension illégale de maires élus démocratiquement en Turquie », a déclaré le Co-maire destitué de Diyarbakir, avant d’ajouter : « Aucune autorité n’a le droit de saisir la volonté de millions de personnes ».
De nombreuses voix dans le monde se sont élevées aux cours de cette semaine pour dénoncer ces pratiques du régime du Président turc Recep Tayyip Erdogan, jugées contraires à la démocratie et à l’Etat de droit. En France, plusieurs partis politiques, ainsi que des Maires ont également réagi à travers des communiqués ou des lettres adressées à l’ambassadeur de Turquie.