Le département des relations extérieures de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) a remis samedi quatre personnes, une femme et trois enfants, liées aux djihadistes de l’État islamique, à une délégation des Pays-Bas.
La délégation néerlandaise, présidée par l’envoyé spécial néerlandais pour la Syrie, Emiel de Bont, a été accueillie par Abdulkarim Omar, co-président du département des relations étrangères de l’AANES.
« Il s’agit d’une mission juridique très spécifique du consulat, que mon gouvernement a décidé d’entreprendre, parce que la cour de justice néerlandaise a rendu des décisions dans ces cas spécifiques », a déclaré Emiel De Bont, l’envoyé spécial des Pays-bas pour la Syrie, lors d’une conférence de presse.
S’exprimant lors de la réunion, Abdulkarim Omar, a déclaré que l’administration autonome avait remis les enfants et leur mère au gouvernement néerlandais, ajoutant: « Selon les lois de l’administration autonome, ceux qui ne sont pas reconnus comme étant impliqués dans des crimes dans la région peuvent être remis à leur pays d’origine. En cas de crime commis par les personnes remises, l’État d’accueil a le droit d’engager des poursuites après avoir recueilli les preuves nécessaires. »
M. Omar a déclaré que les États européens devraient assumer la responsabilité des dossiers relatifs aux ressortissants étrangers de l’EI et a ajouté : « La communauté internationale devrait prendre la responsabilité de cette situation. Parce que l’État islamique est une organisation qui menace la sécurité du monde entier ».
« Il y a eu 660 rapatriements depuis le début de cette année », a indiqué samedi le Centre d’information du Rojava (RIC).
Selon les données du ministère néerlandais de l’intérieur, Il y aurait encore 120 ressortissants néerlandais dans les camps contrôlés par l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie.