Un premier décès dû au Covid-19 survenu à Qamislo, au Rojava, a été dissimulé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le régime syrien, selon l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) qui a indiqué qu’elle tiendrait le régime et l’OMS pour responsables dans le cas où l’épidémie viendrait à se propager dans la région.
Le comité de santé de l’AANES a publié vendredi un communiqué suite à l’annonce par l’OMS d’un décès dû au Covid-19, survenu le 2 avril dans l’hôpital national de Qamishlo.
L’OMS indique dans son rapport que la victime, un homme de 53 ans originaire de Hassaké, a dans un premier temps, été admis dans un hôpital privé, avant d’être transféré le 27 mars à l’hôpital national de Qamislo qui est sous le contrôle du régime syrien. Suspecté d’être atteint du Covid-19, le cinquantenaire a subi un prélèvement envoyé à Damas le 29 mars en vue d’un dépistage du coronavirus, mais les résultats qui se sont avérés positifs ne sont parvenus qu’après le décès, précise l’OMS dans son rapport.
Cependant, l’AANES qui a pris au cours des derniers mois toute une série de mesures pour prévenir la propagation du coronavirus dans la région, reproche à l’OMS de l’avoir informée ni de la suspission d’infection, ni du décès de cette première victime du Covid-19 recensée jusqu’à ce jour dans la région.
Estimant que l’OMS avait failli à sa mission de collaboration avec les autorités locales dans le cadre de la lutte contre la pandémie, le comité de santé a tenu l’organe onusien pour responsable d’une future propagation du virus dans les régions du nord et de l’est de la Syrie. Il a par ailleurs accusé l’OMS, ainsi que le gouvernement syrien, d’avoir dissimulé le premier cas d’infection et de décès dû au coronavirus dans la région.