L'AANES appelle l'ONU à protéger les civils
Abdelkarim Omar, coprésident du département des relations extérieures de l'Administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie (AANES).

Le Coprésident du département des relations extérieures de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) a appelé les Nations unies à enquêter sur la situation des civils victimes des attaques turques au nord de la Syrie et empêcher de nouvelles attaques contre les civils.

Lors d’une conférence de presse tenue à Qamishlo le 3 novembre, Abdulkerim Omar, Coprésident du département des relations extérieures de l’AANES, a exposé le bilan humain de l’invasion des régions de Serêkaniyê et Girê Spî par l’armée turque et ses supplétifs djihadistes. « Les forces turques ont contraint plus de 300.000 civils à quitter de force leurs villes et villages et détruit leurs maisons, leurs hôpitaux et leurs infrastructures », a-t-il déclaré.

Soulignant que la Turquie tentait d’installer, dans les régions occupées, des réfugiés originaires d’autres zones, Omar a indiqué que cette politique visait à une recomposition ethnique du nord de la Syrie.

« Nous rejetons absolument ces politiques et appelons la communauté internationale à agir pour empêcher cette catastrophe qui ouvrira la porte à des conflits ethniques », a poursuivi le responsable kurde qui a demandé à l’ONU de rejeter la proposition du régime turc concernant l’installation au nord de la Syrie des quelque trois millions de réfugiés syriens se trouvant actuellement en Turquie. Il par ailleurs appelé l’institution internationale à constituer au plus tôt un comité afin d’enquêter sur « les exactions commises par la Turquie et ses mercenaires djihadistes ainsi que sur les déplacements forcés résultant de l’agression turque ».

Lors d’une rencontre en Turquie avec le Président turc Recep Tayyip Erdogan le 1er novembre, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait reçu de celui-ci « un plan concernant de nouvelles zones de peuplement pour le retour des réfugiés syrien ».

M. Omar a dénoncé ce projet « néfaste pour la région » et facteur « d’une instabilité accrue ».