Le commandant du Centre de défense du peuple [HSM : Structure faitière des organisations militaires kurdes], Murat Karayılan, a confirmé l'utilisation d'armes chimiques par la Turquie dans ses attaques actuelles contre le Sud-Kurdistan (Irak).
Murat Karayılan, commandant du Centre de défense du peuple [HSM : Structure faitière des organisations militaires kurdes] et membre du comité central du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le commandant du Centre de défense du peuple [HSM : Structure faitière des organisations militaires kurdes], Murat Karayılan, a confirmé vendredi l’utilisation d’armes chimiques par la Turquie dans ses attaques actuelles contre le Sud-Kurdistan (Irak).

S’adressant à la chaine de télévision kurde Stêrk TV, M. Karayılan a déclaré : « L’armée turque utilise des technologies sophistiquées et des mercenaires islamistes dans ses attaques au Sud-Kurdistan. Là où elle n’arrive à obtenir des résultats, elle utilise des armes chimiques. Elle ne l’utilise pas sur une zone large, mais de manière très ciblée. Par exemple, elle l’utilise dans une zone particulière, et ensuite s’en éloigne pendant quelques jours. »

Et d’ajouter : « Je voudrais donner un exemple : Sur le mont Mamreşo, nos amis ont résisté aux attaques de l’armée turque pendant dix jours sans interruption. Par conséquent, l’armée turque ne pouvait pas y avancer. C’est pourquoi elle a utilisé des gaz toxiques à Mamreşo. Il n’y a aucune blessure par balle sur les corps de nos amis qui sont tombés en martyrs dans cette zone. L’armée turque s’est saisi de leurs corps. Donc toute personne qui veut les examiner pour faire des recherches a propos de traces de gaz toxique doit contacter les autorités turques ». 

S’exprimant sur le bilan de leurs combattants tombé face à l’armée turque depuis le début 

« Depuis le début des attaques turques le 24 avril, a indiqué M. Karayilan, 18 de nos amis sont tombés en martyrs. Nous avons actuellement aucun contact avec 6 autres de nos combattants ». 

Le commandant du Centre de défense du peuple, Murat Karayilan a conclu en indiquant : « Au total, 187 soldats turcs ont été tués et 20 blessés. Dans un premier temps, la Turquie veut créer une zone tampon le long de la frontière afin de pouvoir ensuite occuper tout le Kurdistan. »