Un enfant blessé près de Tall Tamr par l'explosion d'un obus turc tombé plus tôt dans la région

L’armée turque a bombardé 14 villages à Kobanê, Manbij, Aïn Issa, Girê Spî et Zirgan, dans le nord de la Syrie, en l’espace d’une heure seulement.

Tôt ce samedi matin, l’armée turque et ses mercenaires djihadistes ont lancé des attaques simultanées sur les villages de Zormaxar, Çarexlê, Koran et Xerbîsan à Kobanê, ainsi que sur les villages de Masî, Toxar Sexîr et Catê, au nord de Manbij. 

Les envahisseurs ont par ailleurs bombardé le camp d’Aïn Issa, l’autoroute M4 et le village de Mîlaq. À l’ouest de Girê Spî, ce sont les villages de Bîr Kêtik et Silêybî qui ont été ciblés avec des armes lourdes et des obusiers. Les attaques ont également visé le village d’Esediyê à Zirgan (Abu Rasen). Toutes ces frappes ont été effectuées en l’espace d’une heure, selon les Forces démocratiques syriennes (FDS). Des avions de guerre et des drones continuent de survoler la région.

4 enfants blessés par l’explosion d’un obus à Tall Tamr

Par ailleurs, l’agence de presse locale Hawar News (ANHA) a rapporté que 4 enfants d’une même famille, âgés de 11 à 15 ans, avaient été blessés par l’explosion d’un obus turc tombé plus tôt dans le village d’Al-Mujibra, à proximité de Tall Tamr.

Toujours selon ANHA, une école a été touchée dans le village d’Um Jalud, au nord de Manbij, ainsi que des maisons et des commerces.

Une école touchée par une frappe turque au nord de Manbij

Bilan de la journée de vendredi

Selon un bilan publié ce matin par le centre de presse des FDS, « 83 villages et hameaux ont été bombardés à l’artillerie lourde, aux chars et aux drones au treizième jour de l’agression turque contre le nord et l’est de la Syrie. » Les frappes se sont concentrées sur la région de Shehba qui abrite une grande partie des personnes déplacées d’Afrin depuis l’occupation de la région par la turquie en mars 2018. Les attaques ont ciblé parallèlement les régions stratégiques de Kobanê, Tall Tamr et Aïn Issa.

Lancée le 19 novembre, l’agression militaire de l’armée turque sur le nord de la Syrie se poursuit en s’intensifiant, malgré les appels à la retenue de la communauté internationale qui redoute une déstabilisation de la région et une résurgence de l’organisation terroriste État islamique (EI) dont des milliers de membres sont détenus dans le camp d’Al-Hol, au nord-est de la Syrie. Les frappes  turques visent principalement des infrastructures civiles, ainsi que des écoles, des hôpitaux et des voies de communication. 

La Turquie tente de faire pression sur la communauté internationale pour poursuivre son agression militaire par une offensive terrestre. L’objectif affiché d’Ankara est d’envahir et occuper toute la bande frontalière du nord de la Syrie sur une profondeur de 30 kilomètres, et d’en chasser les Kurdes et les autres populations autochtones afin d’y installer les réfugiés syriens qui se trouvent actuellement en Turquie.