Un convoi de manifestants se dirigeant vers le barrage de Tishrîn, dans le nord de la Syrie, a été pris pour cible par un drone de l’armée truque. La frappe a fait plusieurs victimes selon les premières informations.
Des milliers de personnes de différents cantons du nord et de l’est de la Syrie se sont mises en route ce matin vers le barrage de Tishrîn, pour protester contre les attaques incessantes de la Turquie et de ses milices djihadistes.
Le convoi, composé de centaines de véhicules, a été la cible d’une attaque aérienne. Selon les premières informations, l’attaque de drone a fait des morts et des blessés. Aucune information détaillée n’est disponible pour l’heure. Selon la chaîne de télévision locale Ronahî TV, deux journalistes figurent parmi les blessés.
Dans une déclaration sur la menace croissante qui pèse sur le barrage, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont rapporté plus tôt aujourd’hui que les avions de guerre turcs ont mené de multiples frappes aériennes sur le barrage de Tishrîn et ses environs au milieu d’affrontements intenses entre les forces du Conseil militaire de Manbij et les factions djihadistes soutenues par la Turquie.
Avertissant du risque grandissant d’effondrement du barrage, les FDS ont déclaré : « L’État turc portera l’entière responsabilité de toute catastrophe qui pourrait survenir au barrage ou dans d’autres zones en Syrie en raison des frappes aériennes et d’artillerie turques en cours ». Ces attaques ont atteint une intensité maximale plus tôt ce matin et se poursuivent à l’heure actuelle ».
Situé au sud-est de Manbij, sur l’Euphrate, le barrage de Tishrîn fournit à la fois de l’eau et de l’électricité à des parties importantes du nord et de l’est de la Syrie, dont les villes de Manbij et de Kobanê. En outre, il permet l’irrigation d’importantes surfaces agricoles. Les turbines ont une capacité de production de plus de 600 mégawatts. Mais depuis que les groupes djihadistes soutenus par la Turquie ont intensifié leur offensive contre les zones autonomes il y a un mois, le nord et l’est de la Syrie sont partiellement privés des produits de l’ouvrage hydraulique.