Alors que la Turquie continue de baisser le débit d'eau du fleuve Euphrate, des mercenaires djihadistes pro-turcs retiennent l'eau du fleuve Khabour dans les zones sous leur contrôle.

Alors que la Turquie continue de baisser le débit d’eau du fleuve Euphrate, des mercenaires djihadistes pro-turcs retiennent l’eau du rivière Khabour dans les zones sous leur contrôle.

Selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), des mercenaires pro-turcs ont commencé à creuser des tunnels et ériger de grands barrages de sol sur la rivière Khabour, dans une zone sous leur contrôle, à Tall Tamr, au nord de la ville de Hassakê, saisissant les réserves d’eau de toute la région de Jazira.

Des militants de l’OSDH ont rapporté que des factions soutenues par Ankara travaillaient au détournement de la rivière près du pont du village d’al-Manajir, pour en faire un grand lac, afin de stocker l’eau de Khabour. En outre, ces mêmes mercenaires djihadistes ont érigé des barrages de sol pour empêcher l’écoulement de l’eau vers la région de Jazira, ce qui constitue une menace grave pour les vastes étendues de terres agricoles situées en aval.

Prenant sa source au Nord-Kurdistan, en territoire turc, la rivière Khabour est longue d’environ 320 km. En Syrie, elle parcourt la région de Serêkaniye (Ras al-Aïn) occupée par la Turquie, avant de rejoindre la rivière Jaqjaq dans la Jazira syrienne, puis de se jeter dans l’Euphrate, près de la ville de Mayadin, à l’est de Deir ez-Zor.

Dimanche dernier, l’OSDH avait signalé une nouvelle diminution du niveau de l’Euphrate, malgré les déclarations du gouvernement turc annonçant l’ouverture de barrages et la libération de la part d’eau revenant à la Syrie. 

Cependant, la Turquie a refermé les barrages, ce qui a entraîné une baisse alarmante du niveau de l’eau dans le fleuve. Pendant ce temps, les turbines de production d’électricité ont cessé de fonctionner, au milieu de la colère populaire croissante dans la région de Jazira.