Alors que la peine de mort est interdite en Turquie, elle est appliquée à Afrin, région kurde du nord de la Syrie occupée par Ankara.
Ehmed Hisên, dont le neveu a été enlevé à Afrin et condamné à la peine de mort par les forces d'occupation, appelle la communauté internationale à agir contre les crimes de guerre commis par la Turquie dans les territoires occupés du nord de la Syrie

Alors que la peine de mort est interdite en Turquie, elle est appliquée à Afrin, région kurde du nord de la Syrie occupée par Ankara depuis plus de quatre ans.

Le « tribunal militaire » d’Azaz, petite ville du nord de la Syrie occupée par la Turquie, a condamné un habitant d’Afrin à la peine de mort, et plusieurs membres de sa famille à la prison. Enlevé il y a plus d’un an dans la ville d’Afrin occupée par Ankara depuis 2018, le jeune Hisên Yusif, 22 ans, a été condamné à la peine capitale. Son frère Izedin (20 ans), son père Yusif, son cousin Mistefa (24 ans) et l’épouse de ce dernier, Zeyneb (29 ans), ont été condamnés à des peines de réclusion allant de 3 à 13 ans. 

D’après les informations recueillies par l’agence de presse Hawarnews (ANHA) auprès d’Ehmed Hisên, oncle du condamné à mort, il est reproché à celui-ci et à ses proches emprisonnés d’avoir été en contact avec l’administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES).

Les intéressés, ainsi que trois autres membres de leur famille, avaient été enlevés à Afrin par les services de renseignement turcs (MIT) durant l’été 2021 et détenus au secret pendant plusieurs mois. 

« Les forces d’occupation turques et leurs mercenaires qualifient les Kurdes d’Afrin de terroristes », a déclaré Ehmed Hisên qui a dénoncé les nombreux enlèvements et crimes de guerre commis dans la région par la Turquie. Le cinquantenaire qui habite à Alep a appelé la communauté internationale à agir contre ces crimes et demander des comptes au régime d’Erdogan.