La tombe de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée en septembre 2022 par la police des mœurs en Iran pour avoir “porté le hijab de manière inappropriée”, a été profanée.
On ne sait pas encore qui a brisé la plaque de verre recouvrant le portrait de Jina gravé sur sa tombe, ni la date exacte de la profanation.
Jina Amini est née le 22 juin 2000 à Saqqez, dans le Rojhilat (Kurdistan oriental). En raison de l’interdiction des prénoms kurdes, elle portait officiellement le prénom de Mahsa. Elle a été arrêtée par la police des mœurs pour “port inapproprié du hijab” le 13 septembre 2022 à Téhéran, où elle s’était rendue avec son frère.
Elle est décédée trois jours plus tard à l’hôpital où elle avait été amenée après avoir été battue et torturée pendant sa garde à vue. Le 17 septembre, lors de ses funérailles dans sa ville natale de Saqqez, au Rojhilat (Kurdistan oriental), les femmes ont retiré leur voile et scandé “Jin, Jiyan, Azadî” (Femme, Vie, Liberté), protestant contre l’obligation de porter le hijab.
Les manifestations au Rojhilat et en Iran se poursuivent aujourd’hui malgré le meurtre de centaines de civils, dont des enfants, et l’arrestation de dizaines de milliers d’autres. Plusieurs manifestants ont été condamnés à mort et sont en cours d’exécution.