Après quatre heures de procédures au palais de justice, la présidente de l’Union des médecins de Turquie, Şebnem Korur Fincancı, a été placée en détention pour avoir prétendument « diffusé de la propagande pour une organisation terroriste ».
Le 20 octobre, le parquet d’Ankara a ouvert une enquête contre Mme Fincancı, suite à ses commentaires sur une vidéo publiée par l’agence de presse Firatnews (ANF) le 18 octobre, montrant deux membres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) souffrant d’une attaque chimique dans la région du sud-Kurdistan (Irak).
Le fond de l’enquête, qui accuse Fincancı de « faire de la propagande en faveur d’une organisation terroriste » et de « dénigrer publiquement la nation turque, l’État de la République de Turquie et ses institutions », est constitué d’une interview de Mme Fincancı accordée à la télévision kurde Medya Haber. La présidente de l’Union de médecins de Turquie a déclaré que les mouvements et comportements involontaires des personnes vues dans la vidéo pouvaient se produire avec l’effet d’un produit chimique s’emparant du système nerveux et qu’une enquête efficace devrait être menée à ce sujet s’il y a des allégations qu’un produit chimique a été utilisé.
Mme Fincancı a été placée en garde à vue à Istanbul et emmenée à Ankara mercredi en raison de ses commentaires. Après avoir passé la nuit en garde à vue, elle a été déférée au tribunal d’Ankara aux premières heures de la matinée d’aujourd’hui avec une demande de détention.
Après quatre heures de procédures au palais de justice, Mme Fincancı a été placée en détention provisoire pour avoir prétendument « diffusé de la propagande pour une organisation terroriste ». Elle a été conduite à la prison pour femmes de Sincan.