La journaliste kurde d'Iran, Nazila Maroofian, a déclaré avoir été arrêtée et torturée à Sulaymaniyah, métropole du Sud-Kurdistan
Image postée mardi par la journaliste kurde Nazila Maroofian sur les réseaux sociaux

La journaliste kurde Nazila Maroofian a déclaré avoir été arrêtée et torturée à Sulaymaniyah, la métropole du Sud-Kurdistan où elle est réfugiée depuis qu’elle a fui la répression en Iran.

Dans des messages postés mardi sur les réseaux sociaux, Nazila Maroofian déclare avoir été arrêtée à Sulaymaniyah et détenue durant 13 jours au cours desquels elle aurait été torturée. La journaliste kurde d’Iran, connue pour avoir été arrêtée à plusieurs reprises par le régime iranien suite à une interview qu’elle avait réalisée avec le père de Jîna Mahsa Amini, est réfugiée depuis peu au Kurdistan irakien.

Dans une vidéo postée sur Instagram, où elle apparaît le visage tuméfié, Nazila Maroofian explique d’abord qu’elle ne voulait pas quitter l’Iran: « J’ai toujours cru que nous devions rester en Iran et résister. J’y crois toujours ». Elle ajoute cependant que la répression et les violences l’ont contrainte à partir. Suite à sa dernière libération, précise-t-elle, elle aurait à nouveau été menacée par les services secrets iraniens, ce qui aurait précipité son départ.

« Dans les centres de détention du régime iranien, poursuit la jeune femme de 24 ans, il y a beaucoup de femmes comme moi. J’espère pouvoir leur donner une voix. Je veux poursuivre mon travail journalistique d’ici. Lorsque j’ai dit au revoir à ma famille et quitté l’Iran, je pensais que c’était le pire jour de ma vie. Mais j’ai réalisé par la suite que les choses pouvaient être encore pires. À cause de ce que j’ai vécu, j’ai des troubles de la mémoire et il m’arrive même d’oublier les noms de ceux que j’aime. »