L’utilisation de l’eau comme arme de guerre par la Turquie affecte profondément les populations du nord-est de la Syrie. La station d’eau d’Alouk qui dessert Hassakê a été fermée par les forces d’occupation turques.
Après la fermeture de la station d’Alouk située à proximité de Serêkaniyê (Ras al Aïn), une zone occupée par la Turquie depuis octobre 2019, des millions d’habitants de la région de Hassakê sont confrontés à de graves difficultés d’accès à l’eau potable. Ceci conduit inévitablement à des problèmes sanitaires importants, la population étant contrainte de recourir à des sources d’eau peu sûres.
« Il y a trop peu d’eau pour répondre à nos besoins », dit Abud El-Tirki, un villageois de la région. Et d’ajouter : « Il y a des cas de diarrhée et d’empoisonnement chez les enfants. Nous craignons des problèmes de santé plus graves, d’autant plus que les conditions économiques ne sont pas très bonnes. C’est pourquoi, nous ne pouvons pas nous procurer de l’eau en bouteille en permanence. Une bouteille d’eau potable coûte actuellement 500 lires syriennes. C’est pourquoi nous sommes obligés d’utiliser l’eau des puits, même si elle est sale. »
Ismail Hec Mihemed, directeur du centre de santé publique de Shedade, dans le gouvernorat de Hassakê, déclare : « Il y a une augmentation des maladies à l’approche de l’été. Généralement, nous rencontrons des cas d’empoisonnement résultant de l’eau potable. Nous intervenons autant que nous le pouvons, mais il est difficile de faire face à ces problèmes qui deviennent de plus en plus fréquents chez les enfants. »