La FEJ se dit solidaire de tous les professionnels des médias kurdes emprisonnés et demande leur libération immédiate.
Photos des 16 journalistes emprisonnés par la Turquie suite à une grande vague d'arrestations le 8 juin dans la métropole kurde de Diyarbakir

La FEJ se dit solidaire de tous les professionnels des médias kurdes emprisonnés par la Turquie pour avoir fait leur travail et demande leur libération immédiate.

La Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) condamne dans un communiqué la détention, mercredi, de 16 journalistes parmi les 22 personnes arrêtées dans la métropole kurde de Diyarbakir une semaine plus tôt.

Mustafa Kuleli, vice-président nouvellement élu de la FEJ et secrétaire général de l’Union des Journalistes de Turquie (TGS), a déclaré : « Aujourd’hui est l’un des jours les plus sombres pour la liberté de la presse dans l’histoire de la Turquie. Les autorités continuent de réprimer les journalistes, les accusant de terrorisme. Nous sommes solidaires de tous les professionnels des médias kurdes actuellement en prison pour avoir fait leur travail et nous demandons leur libération immédiate. »

La FEJ fait remarquer que cette vague d’arrestations et d’emprisonnements de journalistes est survenue quelques semaines après que l’alliance gouvernementale du Parti de la justice et du développement (AKP) et du Parti d’action nationaliste (MHP, ultra-nationaliste) ait soumis au Parlement un projet de loi sur « la désinformation et les informations fausses ». Un projet qui, s’il est adopté, « entraînera de nouvelles restrictions de la liberté d’expression », s’inquiète l’ONG. Le projet prévoit en effet une peine de trois ans d’emprisonnement pour les personnes reconnues coupables d’avoir délibérément publié des « fausses informations »

Le secrétaire général de la FEJ, Ricardo Gutiérrez, a condamné les dernières tentatives de museler la presse : « Les journalistes européens qui se sont réunis à Izmir en début de semaine ont exprimé leur entière solidarité avec les journalistes emprisonnés et poursuivis en Turquie. Votre combat est notre combat et, ensemble, nous pouvons résister à la censure et à la répression », a-t-il déclaré.

Selon l’Union des Journalistes de Turquie, 39 professionnels des médias sont actuellement derrière les barreaux pour avoir fait leur travail.

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