16 journalistes parmi les 22 personnes arrêtées à Diyarbakir le 8 juin ont été envoyés en prison mercredi.
Photos des 16 journalistes incarcérés à Diyarbakir le 15 juin

16 journalistes parmi les 22 personnes arrêtées à Diyarbakir le 8 juin ont été envoyés en prison mercredi.

Dans le cadre de l’enquête menée par le parquet général de Diyarbakır, 16 journalistes kurdes ont été incarcérés mercredi soir. Ils avaient été arrêtés le 8 juin dans le cadre d’un vaste raid policier qui avait entraîné l’arrestation de 22 personnes, essentiellement dans la province kurde de Diyarbakir.

Les noms des journalistes incarcérés sont Safiye Alagaş (rédactrice de l’agence de presse féminine JinNews), Serdar Altan (coprésident de l’association de journalistes Dicle-Firat, DFG), Aziz Oruç (rédacteur de l’agence de presse Mezopotamya, MA), Mehmet Ali Ertaş, Zeynel Abidin Bulut, Ömer Çelik, Mazlum Doğan Güler, İbrahim Koyuncu, Neşe Toprak, Elif Üngür, Abdurrahman Öncü , Suat Doğuhan, Remziye Temel, Ramazan Deciken, Lezgin Akdeniz et Mehmet Şahin.

La rédactrice en chef de JinNews, Gülşen Koçuk, ainsi qu’Esmer Tunç, Mehmet Yalçın, Kadir Bayram, Feynaz Koçuk et Ihsan Ergülen ont été libérés sous contrôle judiciaire.

Manifestation devant le palais de justice

Mercredi après-midi, de nombreux collègues et proches des détenus étaient rassemblés devant le palais de justice de Diyarbakir

En apprenant la décision, ils ont crié des slogans : « La presse libre ne peut être réduite au silence », « Nous vaincrons par la résistance », « La résistance, c’est la vie ».

La coprésidente de l’association DFG, Dicle Müftüoğlu, elle-même arrêtée le 3 juin et placée en garde à vue pendant quatre jours, a souligné que les protestations contre les détentions allaient se poursuivre : « Depuis les années 90, vous avez essayé toutes les méthodes pour faire taire la presse libre. Mais même avec ces opérations, vous ne réussirez pas. Vous ne réussirez pas à priver nos collègues de leur liberté avec des jugements copiés-collés. Nous n’acceptons pas cette décision et nous poursuivrons nos protestations jusqu’à leur libération ». Mme Müftüoğlu a annoncé un rassemblement jeudi, à 13 heures, devant les locaux de DFG.

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