La déclaration constitutionnelle proclamée par le nouveau gouvernement syrien pour une période transitoire de cinq ans

La déclaration constitutionnelle proclamée par le nouveau gouvernement syrien pour une période transitoire de cinq ans perpétue la mentalité de l’ancien régime de Damas, dénoncent les autorités du Rojava.

L’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie (DAANES) rejette la constitution transitoire du pays. Elle a critiqué jeudi dans un communiqué le fait que le texte ne reflète pas « la réalité de la Syrie ». Selon les autorités du Rojava, les nouvelles dispositions constitutionnelles correspondent exactement aux normes sur lesquelles était fondé le régime Baath.

Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Charaa, a signé jeudi la déclaration constitutionnelle pour une période de transition de cinq ans. Le document symbolise le début «d’une nouvelle histoire pour la Syrie, dans laquelle nous remplaçons l’oppression par la justice», avait déclaré al-Chareh à Damas. La DAANES n’est pas de cet avis.

«Nous constatons que cette constitution de transition reflète la mentalité individualiste que le peuple syrien a déjà rejetée et qu’elle représente un vestige des conditions passées, rejetées», a souligné l’administration autonome, selon laquelle le document ne reflète aucunement la diversité ethnique et confessionnelle du pays.

L’administration autonome craint qu’il s’agisse d’une mesure visant à affaiblir les efforts pour instaurer une véritable démocratie en Syrie. Le projet est très éloigné des espoirs du peuple syrien, a-t-elle déploré.

«La véritable constitution dont la Syrie a besoin est une constitution qui recueille l’adhésion de toutes les composantes du pays et qui représente une solution démocratique durable pour l’avenir de la Syrie», a déclaré la DAANES. «Nous espérons que des idées exclusives, bornées et à courte vue ne nous feront pas reculer, sinon les blessures de la Syrie resteront ouvertes.»