Tandis que le PDK est incapable de payer les salaires des fonctionnaires et des peshmergas, les groupes pro-gouvernementaux s’enrichissent.

Tandis que le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) reste incapable de payer les salaires des fonctionnaires et des peshmergas, les hommes d’affaires et les groupes pro-gouvernementaux s’enrichissent.

La crise économique au Kurdistan du Sud (gouvernement régional du Kurdistan, Irak) s’aggrave. Alors que le chômage a considérablement augmenté et que les salaires des peshmergas et des fonctionnaires ont diminué de moitié, ouvriers, enseignants, policiers et étudiants protestent dans la rue contre la carence des services publics et les pénuries de gaz naturel et de carburant. Pendant ce temps, le nombre de sociétés par action gérées par le PDK et la famille Barzani et leur fortune personnelle continuent d’augmenter dans un contexte de difficultés économiques persistantes.

Bwar News a publié un rapport détaillé sur la corruption de la famille Barzani et du PDK. Selon le rapport, lorsque Masrour Barzani est devenu Premier ministre du Gouvernement régional du Kurdistan (KRG), des terres autour de Hewlêr (Erbil) ont été achetées et une entreprise commerciale appelée Lalav Group a commencé à entreprendre d’énormes projets de logement. Le média Zagros, la chaîne de télévision Kurdistan TV, la 2ème branche du PDK et le Bureau politique ont été repris. Le groupe Lalav sert d’intermédiaire pour empêcher la divulgation. Le projet de construction lancé par le groupe Lalav est l’une des plus grandes entreprises commerciales qui ont suivi la création du 9ème cabinet de la région du Kurdistan sous Masrour Barzani. Hecî Çolî de Duhok est la personne clé derrière l’entreprise commerciale.

DES MILLIONS DE DOLLARS MIS À LA DISPOSITION DES FIDÈLES DU PARTI

Soutenu par des responsables du PDK, le groupe Lalav continue d’acheter, par des moyens illégaux, des bâtiments et des projets qui ont été laissés inachevés, ainsi que des structures non autorisées. Le groupe Lalav construit également des lotissements et des appartements sans égard aux règles de l’urbanisme.

Voici quelques unes des activités commerciales du groupe Lalav à Hewler :

* Le projet Dika Viyo couvre une superficie de 20 000 mètres carrés et prévoit de construire 2 400 bâtiments. La zone de construction a été donnée par le ministère de l’Urbanisation au motif qu’elle appartenait à Kurdistan TV.

* Le projet Var Park : Il dépend du Conseil exécutif du PDK, également connu sous le nom de Bureau politique du PDK à Hewlêr. Le projet se compose de 2800 bâtiments.

* L’aéroport de Lalav : Située près de l’aéroport international de Hewlêr, la zone est également connue sous le nom de 2ème branche du PDK. La première partie du projet se compose de 1100 bâtiments. La construction est toujours en cours.

* Lalav Babylon : Le projet couvre 600 acres de terrain. Il vise à construire la plus grande zone commerciale du Moyen-Orient. De nombreux bâtiments, villas et aires de jeux sont en cours de construction. Le projet a été introduit par le groupe Stêrk.

* Vinos Tawer : Un projet de logement prévoyant la construction de 1200 bâtiments. La zone du projet est proche du nouveau Hewler.

* Lalav Star Tawer : Ce quartier est proche de la « Ville des rêves » dans le quartier ministériel, à 5 km de l’aéroport de Hewlêr et du parc Samî Evdirehman. Selon la loi, cette zone ne peut pas être vendue. Ici, les prix au mètre carré se situent entre 1 300 et 1 500 dollars.

* Le projet Wayvi Evino : Il couvre une superficie de 9600 mètres carrés. La zone se trouve à 100 mètres de l’aéroport international de Hewlêr et du parc Samî Evdirehman. Elle a été acheté à l’origine pour Rudaw Television, mais a été vendu au groupe Lalav avec l’autorisation du 9ème cabinet du gouvernement régional du Kurdistan.

Il y a quelques temps, le député Şayan Eskeri s’est inquiété de la corruption du PDK, révélant que des projets publics étaient entrepris par des groupes pro-gouvernementaux: « L’Université du Kurdistan, l’Hôpital Santi Life et Senterî Medya ont été créés par des fonds publics. Cependant, ces sites sont maintenant des propriétés privées. Le ministère des Finances a dépensé 6 millions de dollars pour les construire en 2006. »

De son côté, le politicien Soran Seid, ancien président de la commission des droits de l’Homme du Parlement du Sud-Kurdistan, a déclaré à l’agence de presse Hawar News (ANHA) : « Le gouvernement régional a abandonné 5 millions de Kurdes à leur sort. Bien qu’il vende 500 000 barils de pétrole par jour, il doit 19 milliards de dollars à ses employés en raison du non-paiement des salaires entre 2014 et 2020, ce qui a donc entraîné des difficultés financières. »