Vingt réfugiés du camp de Makhmour, dans le Sud-Kurdistan, sont en garde à vue depuis trois semaines. Les familles demandent leur libération immédiate.

Vingt réfugiés du camp de Makhmour, dans le Sud-Kurdistan, sont en garde à vue depuis trois semaines. Les familles demandent leur libération immédiate.

Selon les informations fournies par l’administration du camp de Makhmour (Mexmûr), les 20 réfugiés, dont cinq femmes, ont été arrêtés le 11 octobre dernier à l’entrée de Hewler (Erbil), la capitale de la région autonome du Sud-Kurdistan (KRG), par les forces de sécurité du parti au pouvoir, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK). Les personnes concernées n’ayant pas le droit à un avocat, on ne connaît ni les circonstances, ni les motifs de leur arrestation, a déclaré la direction du camp, ajoutant que les efforts déployés par les proches pour obtenir des informations n’ont rien donné jusqu’à présent.

Le camp de Makhmour situé au sud-ouest de Hewlêr, qui est officiellement sous la protection et le contrôle du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR), subit depuis juillet 2019 un embargo imposé par le KRG, sous la pression de la Turquie. Les réfugiés qui ont fui la répression sanglante exercée au Nord-Kurdistan par l’armée turque, en particulier dans les années 90, sont régulièrement victimes des pratiques arbitraires de l’appareil judiciaire du KRG.

L’administration du camp a indiqué avoir signalé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) l’arrestation des vingt résidents, dont quinze sont des étudiants et les cinq autres des travailleurs. 

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