Les kurdes et les internationalistes marchent de Lausanne à Genève pour Afrin

Les internationalistes ont été rejoints par des intellectuels, des artistes universitaires, des politiciens, des sportifs et des représentants d’organisations de la société civile organisées par la Plate-forme européenne pour Afrin avec la participation de 82 institutions et établissements.

L’étape Lausanne-Genève de la longue marche a été lancée lundi à la suite d’un communiqué de presse.

Le communiqué a souligné que le gouvernement fasciste de l’AKP-MHP imposait la guerre, la mort et la destruction aux peuples de Turquie et du Kurdistan comme seul moyen de poursuivre leur domination, agissant de manière discriminatoire, assimilatrice et destructrice en considérant toutes les identités, cultures et les groupes confessionnels comme une menace pour lui-même.

« Nous refusons la guerre et l’invasion de l’Etat turc qui visent les peuples du Kurdistan, et nous déclarons que nous soutenons la lutte juste et légitime du peuple d’Afrin. En tant que peuple du Kurdistan, de Turquie, d’Assyrien, d’Arménien, d’Ezidi, d’Alevi, de Chrétien, de communauté Musulmane et de révolutionnaire et démocrate d’Europe, nous résistons et nous continuerons notre résistance ».

La déclaration a souligné que la tentative d’invasion et le massacre de l’Etat turc à Afrin étaient une attaque contre la volonté des peuples, un crime contre l’humanité selon le droit international et un génocide selon les normes de l’ONU.

« Le silence des Etats-Unis, de la Russie, des pays européens, des Etats régionaux et mondiaux les rend complices de la tentative d’invasion de l’Etat turc. Ils devraient immédiatement mettre fin à leurs plans, jeux tactiques et politiques sales qui ciblent l’avenir de nos peuples ».

« Les massacres de l’Etat turc deviennent encore plus effrénés à cause du silence des Nations Unies, dont la raison d’être et la mission sont d’arrêter les massacres et les génocides. Nous marchons de Lausanne à Genève pour briser le silence de l’ONU et lui faire sanctionner le massacre d’Afrin ».

S’exprimant après la déclaration à la presse, le coprésident du KCDK-E (Congrès de la Société Démocratique Kurde d’Europe), Yuksel Koç, a déclaré: « Nous abordons le monde depuis Lausanne, l’endroit où un poignard a été mis au cœur du Kurdistan il y a 95 ans. Ceux qui nous ont imposé l’anéantissement en divisant le Kurdistan en quatre parties attaquent aujourd’hui Afrin pour faire obstacle aux gains des Kurdes. Nous, en tant que peuples du monde, appelons ces forces à abandonner cette politique parce qu’elles ne triompheront pas des peuples résistants ».

Laurence Fhilmann Rieller, député fédéral du Parti socialiste de Suisse (SP) a condamné les attaques contre Afrin et a appelé l’Europe et la Suisse à agir contre la tentative d’invasion de l’Etat turc.

Remarquant que l’Etat turc agissait avec Daesh, Rieller a déclaré; « Il est inacceptable de laisser les Kurdes, qui présentent le système le plus démocratique de la région et que nous soutenons dans la lutte contre Daesh, seuls face aux attaques de l’Etat turc. La solidarité avec Afrin doit être renforcée ».

Le politicien kurde Hatip Dicle a souligné que l’objectif principal des attaques de l’Etat turc contre Afrin était d’entraver les gains des Kurdes et d’ouvrir de nouveaux espaces pour Daesh.

Critiquant le silence du monde, Dicle a dit ce qui suit concernant la résistance à Afrin: « Afrin est Stalingrad pour les Kurdes. Les peuples d’Afrin qui ont résisté contre les décisions pro-esclavagistes à travers l’histoire résistent de nouveau aux régimes fascistes aujourd’hui et ils triompheront. Afrin est le nom de la résistance épique, Afrin est invincible et ses ennemis sont voués à la défaite ».

Le membre du conseil municipal de Lausanne, David Payot, a déclaré: « Nous sommes avec la résistance montée contre les forces colonialistes à Afrin ».

Payot a fait remarquer qu’ils n’accepteront jamais les attaques contre Afrin et a appelé les forces internationales à agir contre l’Etat turc.

Les politiciens et les représentants qui ont pris la parole après Payot ont condamné les attaques turques contre Afrin et ont appelé les Nations Unies à agir pour Afrin.

Après les discours, la marche a débuté avec le slogan « L’ONU stoppe le massacre à Afrin ».