L’Union des Communautés du Kurdistan (KCK) a appelé la justice française à ouvrir une enquête concernant l’implication du président turc Erdogan et des responsables du MIT dans l’assassinat des trois militantes kurdes à Paris.
Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez ont été exécutées par balle dans le Centre d’information kurde à Paris le 9 janvier 2013. Le tireur, un agent du MIT du nom d’Omer Guney a été arrêté une semaine plus tard. Il est décédé en décembre 2016, à un mois de son procès.
Suite à la capture de deux responsables du MIT, le KCK a affirmé que les assassinats de Paris avaient été ordonnés par le président turc et organisés par le MIT, plus précisément par l’équipe de Sebahattin Asal : « 5 ans se sont écoulés depuis ce massacre. Le mouvement de libération kurde avait promis de se venger. Le tireur a été tué en prison parce qu’ils ne voulaient pas qu’il parle durant le procès, mais les commanditaires des assassinats n’ont pas réussi à se cacher. Le mouvement de libération kurde a arrêté deux responsables du MIT lors d’une opération et a résolu cette affaire. Grâce aux enregistrements audio et aux documents, nous savions déjà que le MIT était impliqué. Toutefois, les témoignages des membres du MIT arrêtés ont confirmé nos soupçons. »
« C’est un véritable cadeau au terrorisme d’Etat. Si l’Etat français veut vraiment lutter contre le terrorisme, il devrait d’abord agir contre Erdogan et les services de renseignement turcs qui ont perpétré des assassinats au cœur de Paris », a déclaré le KCK.
Le KCK a appelé les autorités françaises à ouvrir une enquête concernant les rôles d’Erdogan, du directeur du MIT Hakan Fidan et de ses collègues Sabahattin Asal, Ugur Kaan Ayik et Oguz Yuret dans l’assassinat de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez.