Le tribunal pénal de Diyarbakir a décidé du maintien en détention des journalistes kurdes incarcérés le 15 juin pour « appartenance à une organisation terroriste ».
Les journalistes arrêtés il y a plus d’un mois à Diyarbakir restent en prison. C’est ce qu’a décidé dimanche une chambre pénale du tribunal de première instance de Diyarbakir lors d’un examen de la détention.
Pour justifier le maintien en détention, le tribunal a estimé que le contrôle judiciaire était une mesure insuffisante eu égard aux risques de fuite.
Au total, quinze journalistes et une comptable avaient été incarcérés le 15 juin pour « appartenance à une organisation terroriste ». Ils avaient été arrêtés une semaine plus tôt dans le cadre d’un vaste raid policier qui avait visé 22 personnes, essentiellement dans la province kurde de Diyarbakir.
Les personnes mises en examen travaillent toutes pour des médias et des sociétés de production kurdes, comme l’agence de presse féminine JinNews et l’agence de presse Mezopotamya (MA), qui sont régulièrement réprimées par les autorités turques, ces dernières les accusant de proximité avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
Les noms des personnes incarcérées sont Safiye Alagaş (rédactrice de JinNews), Serdar Altan (coprésident de l’association de journalistes Dicle-Firat, DFG), Aziz Oruç (rédacteur de MA), Mehmet Ali Ertaş, Zeynel Abidin Bulut, Ömer Çelik, Mazlum Doğan Güler, İbrahim Koyuncu, Neşe Toprak, Elif Üngür, Abdurrahman Öncü , Suat Doğuhan, Remziye Temel, Ramazan Deciken, Lezgin Akdeniz et Mehmet Şahin.