Au moins 15 sièges locaux du Parti démocratique des Peuples à Istanbul ont fait l'objet de perquisitions, mercredi, par la police. La police a saisi des banderoles et du matériel d'information sur la grève de la faim des prisonniers politiques en Turquie.

Au moins 15 sièges locaux du Parti démocratique des Peuples à Istanbul ont fait l’objet de perquisitions, mercredi, par la police. La police a saisi des banderoles et du matériel d’information sur la grève de la faim des prisonniers politiques en Turquie.

La police turque a pris d’assaut au moins 15 sièges locaux du Parti démocratique des Peuples (HDP) à Istanbul, saisissant des banderoles et du matériel d’information concernant la grève de la faim des prisonniers politiques. Selon les premières informations, les locaux du HDP situés dans les districts de Bağcılar, Ümraniye, Sancaktepe, Esenyurt, Beylikdüzü, Sultangazi, Beyoğlu, Kağıthane, Gaziosmanpaşa, Esenler, Üsküdar, Kartal, Maltepe, Güngören et Şişli ont été pris pour cible par la police ce mercredi.

Des tracts appelant à une grève de la faim à partir de jeudi ont également été saisis lors des rafles. Plusieurs dirigeants locaux ont été emmenés au commissariat pour y être interrogés.

Erdal Avcı, coprésident de la branche d’Istanbul du HDP, a commenté les raids : « Un parti politique a parfaitement le droit d’installer des banderoles sur la façade de son siège. Si des enquêtes sont en cours, les personnes concernées peuvent être entendues. Une ordonnance du tribunal est nécessaire pour entrer et fouiller nos locaux et pour saisir les banderoles. L’ordre de perquisition du procureur et sa mise en œuvre par la police sont des entraves aux activités des partis politique. Nous condamnons cette situation. »

M. Avcı a souligné que les raids surviennent à la veille d’un rassemblement prévu demain à Kadıköy : « Nous ferons une déclaration demain comme prévu et nous remettrons les banderoles dans tous nos locaux. »