Le CPT et le Conseil de l’Europe doivent assumer leurs responsabilités concernant l’isolement carcéral du leader kurde Abdullah Öcalan, déclare le KNK, appelant les instances européennes a publier les observations faites lors de la visite de la prison d’Imrali en Turquie.
Le Congrès national du Kurdistan (KNK) a publié un communiqué après la déclaration faite par le cabinet d’avocats Asrın concernant le leader kurde Abdullah Öcalan, qui est détenu dans des conditions d’isolement sévère dans la prison insulaire d’Imrali.
Le communiqué du KNK se lit ainsi : « Le CPT [Comité pour la Prévention de la Torture] et le Conseil de l’Europe sont aussi responsables que la Turquie de la situation à Imrali. Nous n’avons aucune nouvelle de M. Abdullah Öcalan depuis plus de 20 mois. Il est en isolement lourd sur l’île d’Imrali depuis 24 ans. Il a pu passer un appel téléphonique à son frère en mars 2021. Après cette courte conversation, personne n’a pu le voir ni lui parler. Malgré toutes les demandes de la famille et des avocats, l’État n’a autorisé aucune visite. Les autres prisonniers d’Imrali, Hamili Yıldırım, Omer Hayri Konar et Veysi Aktaş ,sont détenus dans les mêmes conditions d’isolement. Bien qu’une délégation du CPT se soit rendue à Imralı en septembre dernier, elle n’a communiqué aucune information sur la situation d’Abdullah Öcalan et de ses codétenus. La nouvelle situation est alarmante et dangereuse. Nous trouvons l’explication des avocats importante et nous ferons un suivi sur cette situation. L’État turc est entièrement responsable de cette situation. Depuis 1999, de grandes injustices ont été commises par les autorités turques sur l’île d’Imrali, et le CPT et le Conseil de l’Europe sont responsables de cette situation ainsi que l’État turc.
Le CPT est un organe du Conseil de l’Europe. Le CPT et le Conseil de l’Europe doivent assumer leurs responsabilités dès que possible, informer la population du Kurdistan et du monde et surveiller la situation d’Abdullah Öcalan et des autres détenus. Nous appelons donc le CPT et le Conseil de l’Europe à partager des informations sur la question. Encore une fois, nous appelons tous les Kurdes et leurs amis à soutenir Abdullah Öcalan et les autres prisonniers politiques et à participer aux campagnes pour leur liberté. »