Le soulèvement déclenché au Rojhilat sous le mot d’ordre "Jin, Jiyan, Azadi" embrase l’Iran depuis maintenant trois mois. 

Le soulèvement déclenché au Rojhilat (Kurdistan oriental) sous le mot d’ordre « Jin, Jiyan, Azadi », au lendemain de la mort de la jeune kurde jïna Mahsa Amini, embrase l’Iran depuis maintenant trois mois. 

La répression de plus en plus féroce des forces de sécurité iraniennes ne semble pas décourager les manifestations de colère quotidiennes contre le régime des Mollahs. Déclenchées par la mort de Jîna Mahsa Amini, femme kurde de 22 ans décédée suite à des mauvais traitements par la police des moeurs à la mi-septembre, les manifestations qui ont commencé au Rojhilat le 17 septembre, se sont répandues dans tout l’Iran. Voilà 90 jours que ce soulèvement populaire sans précédent embrase le pays.

Chaque événement, chaque acte de répression, est un déclencheur de manifestations. Accusée de « Moharebeh » (hostilité envers dieu), Sonya Sharif, adolescente de 17 ans, a été libérée jeudi, après deux mois de détention. Elle a été accueillie par une grande foule dans la ville d’Abadan, dans la province d’Ilam. L’événement s’est transformé en manifestation.

Le même jour, une manifestation a eu lieu à Shabadi, dans la province kurde de Kermanshah, à l’occasion de la cérémonie de 40e jour de deuil en l’honneur d’Elireza Kerim tué par les forces du régime.

Malgré les arrestations, les meurtres, les condamnations à la peine de mort et les exécutions, les manifestations antigouvernementales se poursuivent dans de nombreuses villes d’Iran et du Kurdistan oriental.

Selon un bilan communiqué par l’Organisation Iran Human Rights (IHR) le 14 décembre, 493 personnes, dont 68 avaient moins de 18 ans, ont été tuées par les forces du régime depuis le début des manifestations. L’ONG souligne par ailleurs qu’au moins 18 424 personnes ont été arrêtées au cours des manifestations et qu’au moins 12 détenus condamnés à morts risquent d’être exécutés d’un moment à l’autre. Deux manifestants, Mohsen Shekari et Majidreza Rahnavard, tous deux âgés de 23 ans, ont été exécutés par pendaison, respectivement le 8 et le 12 décembre. Ils avaient été condamnés à mort pour « Moharebeh » (hostilité envers Dieu).

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