L’attaque contre des détenus de la prison d’Evin, dans la capitale iranienne, a fait au moins quatre morts et 61 blessés, selon les chiffres officiels. D’autres sources parlent d’un bilan beaucoup plus lourd.
Selon le site Mizan Online du ministère iranien de la Justice, « quatre prisonniers sont morts d’une intoxication par la fumée causée par l’incendie et 61 autres ont été blessés. »
La même source affirme que les prisonniers décédés sont ceux condamnés pour viol.
Les images publiées sur les réseaux sociaux montrent de la fumée s’élevant au-dessus de la prison, où des coups de feu ont également été entendus.
Selon Mizan Online, seuls 10 des personnes blessées ont été hospitalisés et 4 d’entre eux sont dans un état critique.
Les responsables ont annoncé que l’incendie avait été maitrisé. Les détails sur l’incident et la situation des prisonniers n’est pas disponible, car mis à part les informations fournis par le ministère, il n’est pas possible d’obtenir des informations de la prison.
Outre les centaines de prisonniers politiques, un grand nombre de manifestants arrêtés lors des événements qui ont suivi la mort de Jina Mahsa Amini et placés sous la garde de la police des mœurs, sont également détenus à la prison d’Evin, réputée pour ses actes de torture.
Selon le site Internet 500Tasvir, un grand nombre de prisonniers ont été blessés par des coups de feu. Un colonel du nom de Mahmudi est entré par la force dans le 8e quartier et a dit aux prisonniers : « C’est l’heure de la mort pour vous tous ». La même source indique que des dizaines de prisonniers politiques ont fait l’objet de violences.