Le cabinet juridique Asrin a déclaré à l’agence de presse Mezopotamya (MA) qu’une nouvelle interdiction de visite avait été imposée au leader kurde Abdullah Öcalan. L’interdiction serait une nouvelle sanction disciplinaire.
Le 3 février 2022, les prisonniers d’Imrali s’étaient vus imposer une interdiction de visite de trois mois au titre de sanction disciplinaire. Au terme de cette interdiction, les avocats d’Abdullah Öcalan avaient formulé une nouvelle demande pour rendre visite au leader kurde et à ses codétenus, Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş, détenus en isolement carcéral sur l’île-prison d’Imrali.
Dans la demande déposée le 7 juin, les avocats exigeaient une autorisation de visite en face à face avec leurs clients. Ils demandaient par ailleurs s’il existait une nouvelle interdiction dont les familles et les conseils juridiques n’auraient pas été informés et s’enquéraient, le cas échéant, de connaître les motifs de cette nouvelle sanction.
Répondant à la demande des avocats le 8 juin, le juge de l’exécution des peines a rejeté la demande de visite au motif que les sanctions disciplinaires étaient toujours en cours. Les avocats ont fait appel de cette décision devant la 1ère Haute Cour pénale de Bursa le 15 juin.
Dans une décision du 23 juin, le tribunal a rejeté le recours, indiquant que le conseil de discipline d’Imrali avait imposé à Abdullah Öcalan et ses codétenus une nouvelle sanction disciplinaire de 3 mois à compter du 31 mai.
Les avocats, qui n’ont aucune nouvelle de leurs clients depuis 15 mois, ont souligné que l’obligation de leur notifier les sanctions disciplinaires n’avait pas été respectée, et déclaré que le seul but de ces sanctions était d’empêcher toute visite à Imrali.