Le journaliste kurde Cemil Uğur a envoyé un message depuis la prison où il est détenu : « De nombreux régimes dans l’histoire ont arrêté des journalistes pour les empêcher de dire les vérités à la population, mais ils n’ont jamais pu étouffer la voix de la vérité », écrit-il.
Cemil Uğur, correspondant à Van de l’Agence de presse kurde Mezopotamya, a été arrêté le 6 octobre, avec trois autres journalistes, Adnan Bilen, Şehriban Abi et Nazan Sala. Les quatre journalistes avaient couvert les cas de torture infligés à deux villageois kurdes, Servet Turgut et Osman Siban, jetés le 11 septembre dernier d’un hélicoptère par des soldats turcs, dans le district de Çatak, à Van.
De la prison de haute sécurité de Van, Cemil Uğur a envoyé un message par l’intermédiaire de ses avocats :
« Ils nous ont arrêtés afin d’empêcher la révélation de faits que le gouvernement ne veut pas admettre. Une chose qu’ils oublient est que de nombreux régimes dans l’histoire ont arrêté des journalistes pour les empêcher de dire les vérités à la population, mais ils n’ont jamais pu étouffer la voix de la vérité.
Nous sommes prêts à payer le prix pour défendre l’honneur de la profession de journaliste. Le gouvernement veut à tout prix piétiner le journalisme. Nous devons protéger notre profession ensemble, malgré le gouvernement, avec la solidarité des journalistes et de la population. »