Gulistan Ciya Ike, journaliste kurde, en grève de la faim à Strasbourg depuis le 17 décembre 2018.

​​​​​​​La journaliste kurde Gulistan Çiya Ike, en grève de la faim depuis le 17 décembre 2018, à Strasbourg, pour rompre l’isolement imposé en Turquie au leader kurde Abdullah Öcalan, a parlé mercredi 20 février à l’antenne de la chaîne de télévision Stêrk TV, au nom des 14 grévistes de la faim dont elle fait partie. Elle a souligné que ce mouvement de grève de la faim initié par la Députée du HDP Leyla Güven avait eu un écho important et exprimé l’espoir que l’opinion publique internationale entende leur voix.

Au 66ème jour de sa grève de la faim, Gulistan Ike a déclaré que, malgré le retentissement de leur action et de la pression qui en résultait, le Comité européen pour la Prévention de la Torture (CPT) n’avait toujours pas réagi.

« Depuis 20 ans, c’est-à-dire depuis qu’Abdullah Öcalan est détenu en isolement, on a l’impression que le CPT se comporte comme un partenaire de la Turquie », a déploré la journaliste kurde.

Gulistan Ike a par ailleurs indiqué que des membres des familles des grévistes de la faim, y compris celle de Leyla Guven, avaient rencontré des représentants du CPT au cours des derniers jours et critiqué l’attitude de ces derniers, « très éloignée des missions de l’institution »

Mme Ike a par ailleurs appelé le peuple kurde à continuer ses actions de solidarité grâce auxquelles les grévistes de la faim pourraient renforcer la pression sur le CPT. Elle a demandé de continuer l’envoi de fax et de courriels au CPT.

Elle a répété que la lutte et la résistance continueraient avec détermination et qu’elle ne cesserait son action qu’avec la fin du régime d’isolement imposé à Abdullah Öcalan.

Pour finir, la journaliste kurde a réaffirmé la détermination des grévistes de la faim et appelé au soutien de l’opinion publique européenne pour mettre la pression sur la Turquie.