Reporters sans frontières (RSF) publie une galerie de portraits sinistres, ceux de 37 chefs d’État ou de gouvernement qui répriment massivement la liberté de la presse. Certains de ces « prédateurs de la liberté de la presse » opèrent depuis plus de deux décennies tandis que d’autres viennent d’adhérer à la liste noire, qui comprend pour la première fois deux femmes et un prédateur européen.
Près de la moitié (17) des prédateurs y figurent pour la première fois, la dernière actualisation de la liste remontait à 2016. Tous, sont des chefs d’État ou de gouvernement qui foulent aux pieds la liberté de la presse en créant un appareil de censure, en emprisonnant arbitrairement les journalistes ou en incitant à la violence contre eux.
« Il y a maintenant 37 dirigeants du monde entier dans la tribune des prédateurs de la liberté de la presse de RSF et personne ne pourrait dire que cette liste est exhaustive. Chacun de ces prédateurs à son propre style. Certains imposent un régime de terreur en émettant des ordres irrationnels et paranoïaques. D’autres adoptent une stratégie soigneusement construite basée sur des lois draconiennes. Un défi majeur maintenant pour ces prédateurs de payer le prix le plus élevé possible pour leur approche oppressive. Nous ne devons pas laisser leurs méthodes devenir la nouvelle norme. », a déclaré le secrétaire général de la RSF, Christophe Deloire.
Parmi les nouveaux entrants sur la liste figure le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a au fil des années a pris tout le contrôle de la presse. La liberté de la presse est fortement bafoué en Turquie, plus de 200 journalistes sont incarcéré, tandis que des centaines d’autres ont pris la route de l’exil. Environ, une centaine de journaux, magazine, chaine télévisé et radio ont été fermé depuis 2016.
Ilham Aliyev président de l’Azerbaïdjan qui emploie les méthodes similaires à R.T Erdogan à également été placé sur la liste.
Le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salmane, qui nous rappelle l’horrible meurtre de Jamal Khashoggi, le président brésilien Jair Bolsonaro, le Premier ministre européen le Hongrois Viktor Orbán font partis des nouveaux entrants sur la liste.