Depuis des années, Erdogan soutient les Frères musulmans, un mouvement international de l'Islam politique, dont le Hamas fait partie

Le fait qu’Erdogan qualifie le Hamas de groupe de libération ne devrait pas surprendre. Depuis des années, le président turc soutient les Frères musulmans, un mouvement international de l’Islam politique, dont le Hamas fait partie.

Après des rassemblements dans plusieurs villes de Turquie célébrant l’organisation djihadiste palestinienne Hamas, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est exprimé aujourd’hui sur le conflit de Gaza. Il a déclaré : “Le Hamas n’est pas une organisation terroriste, mais un groupe de libérateurs, ce sont des moudjahidines qui défendent leur patrie et luttent pour la protection de leur pays et de leur peuple”.

Dans son discours devant les députés de son parti, l’AKP, retransmis sur les chaînes de télévision publiques, Erdogan a appelé en outre à un cessez-le-feu immédiat entre les forces israéliennes et palestiniennes. “Les pays musulmans doivent agir ensemble pour garantir une paix durable dans la région”, a-t-il dit. Les députés du groupe parlementaire AKP ont répondu par le slogan “À bas Israël !”

Le président turc a ensuite critiqué l’Occident qui soutient les mesures de représailles d’Israël contre le Hamas. “Les larmes occidentales versées pour Israël sont l’expression d’une tromperie”, a-t-il déclaré à ce propos.

Le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan, ancien chef des services secrets turcs (MIT), s’est positionné lui aussi, considérant la Turquie comme une “puissance garante pour la partie palestinienne”. Lors d’une conférence de presse au Qatar, il a qualifié les partisans d’Israël de “complices des crimes d’Israël sous prétexte de solidarité”.

Cela ne devrait pas surprendre ceux qui ont suivi le parcours d’Erdogan. Depuis des années, il soutient les Frères musulmans, un mouvement international de l’islam politique auquel appartient également le Hamas. Il entretient des contacts étroits avec les dirigeants politiques du Hamas, dont plusieurs – y compris le chef de l’organisation Ismaïl Haniyeh – se trouveraient en Turquie.

Il sera intéressant de voir comment les alliés de la Turquie dans l’OTAN réagiront à cette déclaration du chef d’État turc.

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