Le 27 novembre est le jour où l'histoire s’est renouvelée. L'existence du PKK est devenue l'existence des Kurdes. 
Ehmed Gulo est engagé depuis 40 ans dans la lutte de libération du Kurdistan

Militant engagé dans la lutte pour la libération du Kurdistan depuis 40 ans, Ehmed Gulo a déclaré : « Le 27 novembre est le jour où l’histoire s’est renouvelée. L’existence du PKK est devenue l’existence des Kurdes. »

Ehmed Gulo fait partie des Kurdes du Rojava engagés dans la lutte pour la libération du Kurdistan depuis les années 1980.

Il a fait connaissance avec cette lutte grâce à son frère Yusif Gulo, tué le 9 novembre dernier par une attaque de drone de la Turquie.

Il raconte à l’agence de presse Firat News (ANF) : « Un jour, mon frère Yusif est venu et a dit que des Kurdes du Nord-Kurdistan [Est et Sud-est de la Turquie] étaient arrivés au Rojava et que nous devions les aider. Nous attendions avec impatience l’ascension des Kurdes du Nord-Kurdistan. Si le Bakûr [Nord] ne se soulevait pas, aucune partie du Kurdistan ne serait libre. C’est la partie où vivent la majorité des Kurdes »

Engagement envers la révolution du PKK

Ehmed Gulo poursuit : « La résistance dans la prison d’Amed [Diyarbakir] a résonné partout. Lorsque le commandant Egîd [Mahsum Korkmaz] a tiré la première balle, des milliers de jeunes des quatre parties du Kurdistan ont rejoint la lutte. Quand le PKK a commencé la révolution, nous disions que nous devions rejoindre cette révolution. De nombreuses personnes de notre famille n’ont pas pu la rejoindre parce qu’elles étaient mariées, mais elles y ont pris une part active, en effectuant d’autres types de travaux. Lorsque la saison des récoltes sur les terres agricoles arrivait, nous ramassions ensemble les récoltes et contribuions ainsi à la lutte. Les gens croyaient désormais dans la révolution et s’y consacraient corps et âme. »

Gulo a ajouté : « Le PKK a appris au peuple à lutter pour ses droits légitimes dans un style de guerre populaire révolutionnaire. Le gouvernement turc a ensuite [en 1998] menacé Damas de l’attaquer s’il ne lui livrait pas Abdullah Öcalan. Le leader Apo a quitté la Syrie pour éviter une guerre dans la région. Lorsqu’il a atterri en Europe, une conspiration internationale s’est mise en marche. Après sa capture, les gouvernements syrien et turc ont perquisitionné les maisons des familles patriotiques et les ont arrêtées. C’est à cette époque que l’accord d’Adana a été signé. Ils ont essayé de nous faire croire que ceux qui avaient caché des membres du PKK dans leurs maisons seraient remis à la Turquie. Ils ont essayé d’effrayer les gens, mais ils ont échoué. »

Gulo a ajouté : « Je salue la création du PKK à l’occasion de son 44e anniversaire. Le 27 novembre est le jour où l’histoire s’est renouvelée et où les Kurdes ont revendiqué leur existence. Sous la direction d’Öcalan, nous élargirons notre lutte et obtiendrons la victoire. Je salue tout notre peuple qui résiste au Kurdistan. L’existence du PKK est devenue l’existence des Kurdes. Nous mettrons fin à l’occupation turque avec l’unité des peuples. »