Diyarbakir : malgré la répression, la population continue à manifester pour dénoncer la destitution de ses élus.

La police avait bouclé ce matin toutes les routes menant à la municipalité de Diyarbakir afin d’empêcher la tenue d’une conférence de presse par le Parti démocratique des Peuples (HDP).

Le HDP avait prévu d’organiser une conférence de presse, aujourd’hui, mardi 20 août, pour dénoncer la « saisie » par le gouvernement turc des Mairies de Diyarbakir, Van et Mardin. Les Co-maires de ces villes qui sont les plus grandes du Nord-Kurdistan, Selçuk Mizrakli, Bedia Özgökçe Ertan et Ahmet Türk, ont été destitués hier sur décision du ministre de l’intérieur turc, et remplacés par des préfets.

Les forces de police ont encerclé la municipalité de Diyarbakir avant la conférence de presse à laquelle devait participer le Coprésident du HDP, Sezai Temelli, ainsi que plusieurs autres dirigeants du parti et des élus. Des barrières bloquaient toutes les routes menant au bâtiment de la municipalité et de nombreux véhicules blindés et anti-émeutes étaient déployés dans la ville.

Des dirigeants et membres du HDP ont été attaqués après avoir commencé à marcher vers le bâtiment municipal où devait se tenir la conférence de presse. Le groupe a répondu en scandant des slogans contre la saisie des municipalités.

Selon les sources locales, plusieurs personnes ont été arrêtées et d’autres ont été blessées du fait de la violence policière. La Députée HDP, Ayşe Acar Başaran, figurerait parmi les blessés.

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