« La liberté et la sécurité des personnes sont violées en toute impunité », a déclaré dans un communiqué la branche de l’Association des Droits de l’Homme (IHD) de Diyarbakir, en référence aux opérations de génocide politique menées par les autorités turques contre la société civile kurde.
« Lors des opérations de police sur Diyarbakır, Şırnak et Adıyaman, de nombreuses personnes, dont le président de la branche de l’IHD d’Adıyaman, Bülent Temel, des membres de la branche de l’IHD de Diyarbakır, des avocats inscrits au barreau de Diyarbakır et des représentants d’organisations de la société civile ont été arrêtées », indique le communiqué publié suite à l’arrestation, ce vendredi matin, de dizaines de personnes, dans le cadre d’une enquête contre le Congrès pour une Société démocratique (DTK).
UN ARBITRAIRE DEVENU ROUTINIER
« Nous tenons à souligner, poursuit le communiqué, le fait que ces opérations, devenues de plus en plus routinières, conduisent à des détentions injustes et illégales. La liberté et la sécurité des personnes, qui sont garanties par la Constitution et les conventions internationales sur les droits humains, sont violées en toute impunité. Les institutions judiciaires, qui sont sous la tutelle des politiques sécuritaires produites par le gouvernement, poursuivent ces enquêtes, piétinant ainsi les principes du droit et de la justice. »
Soulignant que les problèmes économiques et culturels en Turquie, en particulier la question kurde, peuvent être résolus par le dialogue et la culture du consensus, l’IHD a déclaré qu’ « en abandonnant les politiques axées sur la sécurité, le pouvoir politique et les organes judiciaires peuvent contribuer au renforcement de la paix sociale et de la démocratie. »
Pour conclure, l’IHD a demandé « que cessent ces opérations qui portent atteinte au sens de la justice sociale et que les personnes arrêtées soient immédiatement libérées. »