Le journaliste kurde Abdurrahman Gök a été libéré ce mardi, après sept mois de détention préventive pour appartenance présumée au PKK. Sa libération est assortie d’une interdiction de quitter le territoire dans l’attente de son procès.
Incarcéré depuis le mois d’avril, le journaliste kurde Abdurrahman Gök vient d’être libéré. La libération ordonnée par la cour criminelle de Diyarbakir est assortie d’une interdiction de quitter le territoire. Le rédacteur en chef de l’agence de presse Mezopotamya (MA) est poursuivi pour “propagande” et “appartenance à une organisation terroriste”, sous-entendu la Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) . De nombreux journalistes venus observer le procès d’Abdurrahman Gök l’ont accueilli avec enthousiasme à sa sortie de prison.
L’inculpation de Gök est fondée sur les déclarations d’un témoin à charge, Ümit Akbıyık, qui mettent en cause quelque 800 personnes. Le procès a été ajourné au 12 mars 2024.
Comme nombre de ses collègues de MA, Abdurrahman Gök est constamment visé par la répression. Il a déjà été emprisonné à plusieurs reprises. Le journaliste kurde est connu pour ses articles et photos sur la mort du jeune étudiant kurde Kemal Kurkut, abattu par un policier en mars 2017 à Diyarbakir, en marge des célébrations du Newroz, le nouvel an kurde. Tandis que l’assassin du jeune homme a été acquitté, Gök encourt 20 ans de prison.