Malgré les difficultés (le prix de la correspondance, la censure, les punitions, …) la correspondance avec les détenues de la prison d'Elazig perdure, toujours dans la crainte qu'elle soit interrompue :
Hülya Alökmen Uyanık

Malgré les difficultés (le prix de la correspondance, la censure, les punitions, …) la correspondance avec les détenues de la prison d’Elazig perdure, toujours dans la crainte qu’elle soit interrompue : ” Je suis contente d’apprendre que ma lettre est bien arrivée. J’avais peur qu’elle ne vous arrive jamais ” écrit Hülya Alökmen Uyanık, ravie d’apprendre que sa broderie sur papier envoyée dans un précédent courrier ait pu être “exposée” sur le site des Amitiés kurde de Bretagne (AKB).

Attristée par l’actualité internationale

Les informations que donne Hülya Alökmen Uyanık sont des indications sur les conditions la vie carcérale de détenues qui ne sont pas pour autant déconnectées de la vie à l’extérieur : elles suivent même de près les élections en France ! Hülya dit aussi qu’elles sont attristées par l’actualité internationale :

“Nous sommes attristées de voir que l’atmosphère guerrière laisse à nouveau l’Humanité sans solution. On se rend compte à quel point l’Humanité est gangrénée par une malveillance sans nom. Alors que dans de nombreux pays, la gauche remporte les élections, nous sommes sidérées de voir comment cette atmosphère guerrière arrive à faire renaître les pires idées de droite. Pourtant, nous ne perdons pas espoir que la lutte pour l’amour, la liberté et la fraternité l’emportera”. 

La cherté de la vie impacte le quotidien des détenues

“Il n’y a rien que vous puissiez faire pour le prix élevé de la correspondance. C’est la conséquence de l’instabilité de l’économie de notre pays. C’est vrai que la hausse généralisée des prix nous impacte considérablement en prison, avec évidemment, comme conséquences en premier lieu, des restrictions alimentaires. Nous faisons très attention et sommes conscientes que les gens à l’extérieur vivent les mêmes difficultés“. 

Le pire, c’est le grillage qui surplombe la cour de promenade

“Nous sommes ici six camarades ; toutes vous ont écrit quelques phrases. Les opérations policières menées à l’extérieur laissent présager que nous serons bientôt plus nombreuses. Notre cellule est prévue pour 16. C’est plus petit que là où nous étions avant. Le pire, c’est le grillage qui surplombe la cour de promenade. En fait, il y a tellement de détritus jetés dessus qu’on ne peut plus voir le ciel. Pour le reste, c’est pareil que dans la précédente prison“. 

Hülya Alökmen Uyanık nous envient ses amitiés et ses salutations

Broderie d’Hülya Alökmen Uyanık illustrant un poème de Sakine Cansiz

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