Les régions de Tabqa et de Raqqa contrôlées par l’AANES offrent des conditions de vie plus dignes aux réfugiés en provenance d'Idlib.
El Xedraa Heysem Hac Abdullah, coprésident du conseil d’Idlib mis en place au sein de l'AANES

Les affrontements entre les forces du régime de Damas et les mercenaires soutenus par la Turquie à Idlib au cours de l’année dernière ont entraîné une migration massive vers Raqqa et Tabqa. Ces régions contrôlées par l’AANES offrent, selon les réfugiés, des conditions de vie plus dignes.

Un Conseil de la population d’Idlib a été créé au sein de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) pour permettre aux réfugiés d’exprimer leurs préoccupations et problèmes. Interrogé par l’Agence de presse locale Hawar News (ANHA), le coprésident du conseil d’Idlib, El Xedraa Heysem Hac Abdullah, a déclaré que les migrants jouissaient davantage de sécurité et de conditions de vie plus dignes dans les régions gérées par l’administration autonome.

Les crimes de la Turquie

Attirant l’attention sur les crimes commis à Idlib par les forces d’occupation Turques et leurs mercenaires alliés, Abdullah a déclaré : « Ils commettent toutes sortes de crimes, y compris des enlèvements et des chantages. Les auteurs sont pour la plupart des groupes de mercenaires soutenus par la Turquie. Ces crimes ont pour but d’accroître l’instabilité et l’insécurité dans la région. »

Abdullah a déclaré que de nombreux réfugiés avaient contacté leurs proches restés dans la région pour leur dire de venir dans le nord et l’est de la Syrie. « Mais nos proches ne peuvent pas venir en raison des chantages et des menaces de l’Armée nationale syrienne (ANS, regroupement de factions djihadistes contrôlées par Ankara) ».

Soutenant que l’opposition syrienne et l’État turc volent l’aide internationale destinée aux civils, Abdullah a noté : « Selon des rapports publiés dans les medias, certains membres de l’opposition syrienne détiennent des sommes d’argent importantes sur des comptes bancaires secrets. Il y a une grande différence entre les camps d’Idlib et ceux du nord et de l’est de la Syrie, notamment en termes de sécurité. La situation à Idlib est plus difficile en raison des chantages et des vols. »

Selon Abdullah, les conditions de vie dans les camps de réfugiés d’Idlib sont plus difficiles en raison du manque d’aide, des catastrophes naturelles récurrentes, des blocus et des traitements brutaux infligés par la Turquie et ses mercenaires affiliés.