De violents combats dans le nord-ouest de la Syrie ont fait au moins 70 morts. la DAANES a appelé à la désescalade.

De violents combats dans le nord-ouest de la Syrie ont fait au moins 70 morts. L’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie a appelé à la désescalade.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), de violents combats dans le nord-ouest de la Syrie ont fait au moins 70 morts. L’OSDH précise que les affrontements ont opposé des forces liées aux ministères syrien de la Défense et de l’Intérieur d’un côté et des membres de l’armée de l’ancien régime de l’autre. 

Les combats se sont déroulés jeudi dans le district de Jablah situé dans la province côtière de Lattaquié, considérée comme un bastion alaouite. Ils s’agirait d’après l’OSD des plus violents affrontements depuis la chute du régime d’Assad.

« Le ministère de la Défense et le ministère de l’Intérieur ont envoyé des renforts d’Idlib, d’Alep et de Hama dans la campagne de Lattaquié pour soutenir les forces engagées dans les violents combats en cours », ajoute l’OSDH sur le réseau social X.

Face à l’évolution dramatique de la situation, les forces de sécurité ont annoncé un couvre-feu de 24 heures dans les provinces de Lattaquié, Tartous et Homs, indique encore l’ONG basée au Royaume-Uni.

La DAANES appelle à la fin des affrontements

« L’intensité des affrontements entre les forces loyales au gouvernement de Damas et les groupes militaires augmente en Syrie et en particulier dans les zones côtières », a réagi l’Administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie (DAANES) dans un communiqué.

« Nous exprimons notre inquiétude et notre tristesse face aux incidents qui se produisent sur la côte », a déclaré l’autorité autonome du Rojava, qui estime que ces affrontements résultent de « l’incapacité du gouvernement de Damas à lire correctement la réalité de la Syrie et à prendre en compte la sensibilité de la situation syrienne, en particulier la diversité de ses composantes ». 

Appelant toutes les parties à « agir avec sagesse » et à mettre fin à « l’escalade de la violence », la DAANES a insisté sur le besoin en Syrie « d’un véritable dialogue national pour progresser vers la sécurité et la résolution des conflits et des problèmes ». Ce qui implique « la création d’une Syrie qui réponde aux espoirs et aux aspirations de tous les Syriens, groupes et croyances confondus. »

Et de conclure: « Nous répétons que la guerre doit cesser et que le dialogue doit être relancé. Nous appelons le peuple syrien à ne pas suivre ceux qui veulent déclencher une guerre civile dans notre pays. »