Afrin
Réfugié.e.s d'Afrin dans le camp Berxwedan ("Résistance") à Fafinê, canton de Shehba (photo Centre d'Information de la Résistance d'Afrin)

Nous publions toutes les semaines les bulletins hebdomadaires des nouvelles d’Afrin, écrits et traduits en français pour le Centre d’Information de la Résistance d’Afrin. Les bulletins informent à la fois sur la situation militaire, politique et humanitaire autour d’Afrin et plus largement au nord de la Syrie, sur les initiatives de solidarité exprimées à travers le monde ainsi que les prises de positions des différents acteurs politiques, qu’ils analysent.

Créé au début de l’offensive turque sur Afrin, le Centre d’Information de la Résistance d’Afrin dispose d’un compte twitter, d’une chaîne Youtube et d’un site internet, où sont publiés les bulletins mais aussi des dossiers d’information écrits directement par le centre ou par différentes institutions du Nord-Syrie (Croissant Rouge du Kurdistan, TEV-DEM…) ; des analyses politiques de la situation ; des photos et vidéo documentant les crimes de guerre, la résistance populaire et témoignant du quotidien des populations d’Afrin, maintenant pour la plupart devenues réfugiées.

La plupart des informations sont en anglais mais des traductions régulières vers le  français sont effectuées, comme c’est le cas pour tous les précédents bulletins, que vous pouvez aussi trouver sur le site.

Les développements autour d’Afrin – 6 au 12 avril 2018

Introduction

Avec la défaite de l’Etat islamique en Syrie et particulièrement après la libération de Raqqa à l’Octobre 2017, l’Etat turc a intensifié ses menaces et attaques sur la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie. Dans ce contexte, la guerre d’invasion turque sur Afrin a commencé le 20 janvier, transgressant le droit international et la souveraineté de son pays voisin. L’armée turque a déclenché cette guerre en coopération avec des groupes djihadistes issus des rangs de l’Armée Syrienne Libre (ASL). Beaucoup d’entre-eux sont des membres d’Al-Qaïda ou de l’Etat islamique. Depuis le début mars, tous les districts et la ville d’Afrin ont été sous les bombardements de l’aviation, de l’artillerie et des drones de l’armée turque, qui ont particulièrement ciblé les civils. Les 17 et 18 mars plus de 200 000 personnes ont quitté Afrin et ont été évacués de la ville afin d’éviter un génocide physique. Depuis la majorité des personnes sont réfugiées dans le canton de Shehba, sans garanties pour leur sécurité ni soutien international.

Dans cette nouvelle étape de la guerre, la confrontation entre les pouvoirs internationaux et leurs intérêts se fait plus de jour en jour plus intense.

Les développements de la semaine passée à Afrin

Après 83 jours de résistance contre la deuxième plus grande armée de l’OTAN, des centaines de milliers de personnes du canton d’Afrin sont toujours déplacées et font face à des conditions difficiles. L’armée turque et ses alliés de l’ASL mettent en œuvre des politiques de nettoyage ethnique, d’assimilation et de colonisation, empêchant les gens de retourner dans leur village et continuant les préparations pour annexer la région Afrin au territoire étatique turc. En même temps, des milliers de djihadistes ont été transférés de la Ghouta à Afrin pour créer des changements démographiques et installer un ordre islamo-turc. La résistance des forces YPG-YPJ se poursuit dans tous les districts du canton d’Afrin, de même que la résistance des personnes déplacées d’Afrin dans la région de Shehba. Les tensions augmentent sur la Syrie entre les États-Unis et la Russie et d’autres états comme la France et le Royaume-Uni s’impliquent de plus en plus.

Afrin

Selon les estimations de l’ONU, il y a encore entre 50 000 et 70 000 personnes dans la ville d’Afrin. Ils se retrouvent piégés à l’intérieur de la ville dévastée, avec peu de nourriture et d’eau potable, sans électricité et pris au piège par les forces militaires syriennes et turques [1]. Dans les territoires occupés d’Afrin, les forces de l’opération « Rameau d’Olivier » coupent toujours l’approvisionnement en électricité et en eau dans la plus grande partie de la zone. Les habitants d’Afrin signalent encore des pillages et des vols dans les maisons et les structures publiques, qui restent sans équipement, machineries ou fournitures. En outre, des rapports affirment que les aides humanitaires sont distribuées devant les caméras des médias dans le cadre de la stratégie de propagande, mais que dans la campagne d’Afrin, ces aides humanitaires ont été vendues à des prix élevés aux commerçants. Les forces de l’opération « Rameau d’Olivier » ont également arrêté des dizaines de citoyens qui sont restés dans la région. Après avoir été soumis à des insultes et à des humiliations, ils ont été transportés dans des centres de détention [2]. Aux postes de contrôle déployés entre la ville et la campagne, les forces de « Rameau d’Olivier » imposent d’importantes sommes d’argent pour entrer dans la ville. De plus, ils empêchent des centaines de familles de retourner dans leurs villages. Par conséquent, ces familles ont été forcées de rester près de ces points de contrôle pendant des jours pour tenter de retourner dans leurs villages [3]. Les gens se plaignent aussi du fait que la plus grande partie de l’eau fournie est polluée et impropre à la consommation, et qu’il y a une pénurie de nourriture et de matériel médical.

Un membre de l’ASL, Fûad Elîko Itîraf, a avoué que les membres de l’ENKS à Afrin ont donné des listes à l’armée turque avec des noms des familles avec lesquels ils étaient en conflit, afin de les faire arrêter et de faire brûler leurs maisons [4]. A ce sujet, Fuad al-Ali, membre du Parti de la gauche kurde, a déclaré: « Le Conseil patriotique kurde légalise les massacres commis par l’armée d’occupation turque contre les civils » [5]. En outre, les forces turques et alliées procèdent à des enlèvements de civils. Les forces d’occupation turques ont kidnappé le docteur Abdul Majid Sheikho, doyen de la faculté des arts de l’université d’Afrin, à son domicile d’Afrin [6]. Selon des sources locales, les forces de l’ASL ont enlevé 3 femmes du village de Sheikhotka dans le district de Mobata le 7 avril. Les villageois se sont rassemblés et ont organisé une manifestation devant le quartier général de l’ASL dans le village. Les 3 femmes ont été libérées le 10 avril, après que les gens aient menacé d’amplifier les manifestations [7].

Les YPG / YPJ ont mené plusieurs actions ciblant l’armée turque et les forces de l’ASL dans le canton d’Afrin. Dans le village de Kefer Sefrê (district de Cindirêsê), ils ont détruit une base de l’ASL. Dans la ville d’Afrin, ils ont mené une action contre un point de contrôle de l’armée turque, blessant deux soldats turcs et tuant un membre d’Al-Qaïda appelé Abeed al-Azeez Nachar. D’autres actions ont aussi été menées dans la ville d’Afrin, où un quartier général de l’ASL à côté de la rue Welat a été visé, et dans le village de Nebî Hûrî (district de Shera) [8] où 11 membres de l’ASL ont été tués et 6 blessés.

Shehba et nord de la Syrie

Les forces du régime syrien empêchent les personnes déplacées d’Afrin d’aller vers la ville d’Alep. Aux postes de contrôle, les forces du régime imposent des sommes d’argent autour de 1000 $ par personne [9]. Le HCR (ONU) a remarqué que les réfugiés d’Afrin vivent une situation alarmante. Selon eux, 137 000 personnes déplacées de la région d’Afrin sont dispersées entre Tal Rifaat, Nubol, Zahraa et les villages environnants au nord-ouest d’Alep. Ils vivent dans des abris de fortune, des bâtiments endommagés ou inachevés, des mosquées, des entrepôts et des espaces ouverts. Le HCR a distribué plus de 1 400 kits pour la réhabilitation des abris et redéployé 1 000 tentes familiales [10].

L’auto-administration démocratique du canton d’Afrin et de la municipalité du peuple Shehba travaille pour répondre aux besoins des personnes déplacées d’Afrin. Le nouveau « Camp Serdem » est en cours de création dans le village de Sosin. Le «Camp Berxwedan», dans le district de Fafin, accueille déjà 3 000 civils. Dans ce camp, 9 tentes ont été équipées comme écoles pour l’éducation en langue kurde et arabe, car il y a 407 élèves de primaire et 51 collégiens dans le camp. Fadel Jawish, membre du Comité de l’éducation, a déclaré que 25 enseignants étaient dans le camp et prêts à enseigner aux étudiants, « l’occupation turque travaille à inclure la langue turque dans les écoles d’Afrin, ce qui constitue une menace pour l’avenir des enfants et l’oblitération de la culture kurde « . De plus, il a appelé l’UNICEF à les aider à compléter l’éducation des enfants dans le camp. La semaine prochaine, l’éducation commencera officiellement. Néanmoins, d’importants efforts sont encore nécessaires pour répondre aux besoins humanitaires des personnes d’Afrin déplacées dans la région de Shehba, en particulier pour les soins médicaux et l’approvisionnement en fournitures médicales [11].

De nouvelles troupes états-uniennes ont été déployées à Minbij et ont construit deux avant-postes dans les environs. Des troupes françaises et britanniques ont également été déployées dans la ville.

Les habitants de Minbij et d’autres parties du nord de la Syrie ont organisé une manifestation dans la ville pour montrer qu’ils n’ont pas peur des menaces de la Turquie sur la ville et qu’ils sont prêts à résister aux forces d’invasion.

Un fermier a été abattu par des soldats de la Turquie dans le village d’Abu al-Sawn, près de la frontière, dans la région de Serekaniyê, alors qu’il arrosait son champ. La même situation s’est produite dans la région de Kobanê, où les agriculteurs du village de Goran ne peuvent pas arroser leurs champs près de la frontière parce que des soldats turcs leur tirent dessus.

L’État turc utilise l’eau comme une arme de guerre. La Turquie a en particulier coupé l’écoulement de l’Euphrate et de la rivière Belîx en utilisant les barrages, ce qui a causé de nombreux problèmes aux habitants de la région de l’Euphrate, de l’irrigation à la production d’électricité. Des signes de sécheresse commencent à apparaître en raison de l’amoindrissement continu de l’afflux d’eau, tandis que les barrages ne peuvent produire de l’électricité que 12 heures par jour en raison de la baisse des niveaux d’eau.

Turquie, Irak, Syrie

L’occupation d’Afrin par la Turquie a donné à l’Organisation de l’Etat Islamique l’opportunité de se réorganiser et les gangs de l’OEI ont multiplié leurs attaques en Irak. Ils ont capturé deux villages à Kirkouk le 11 avril. Selon des sources locales, il a été signalé que les milices de l’OEI sont entrées dans les villages de Hefteğar et d’Ava Fexro, situés entre Dahuk et Tuz Khurmatu, dans la région de Kirkouk. Ils ont également mené des actions à Mossoul, Hawija et Tal Afar.

Le 5 avril, des avions de combat turcs ont bombardé la région de Sîdekan reliée au district de Çoman dans la province d’Erbil (Kurdistan du Sud, Etat irakien). Outre les bombardements en cours dans diverses régions, l’armée turque poursuit ses attaques contre la région de Bradost. Selon les rapports, l’armée turque a intensifié son agression dans une tentative de se déployer à Bradost en permanence, ce qui marque une différence avec les périodes précédentes. Plusieurs villages ont été assiégés par les troupes turques.

En Syrie, ces derniers jours, les forces du régime syrien ont lourdement bombardé la Ghouta orientale et une attaque au gaz a été signalée par différentes sources. Des centaines de personnes ont été tuées depuis le début de l’offensive et des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées. Le régime syrien a revendiqué le 12 avril son contrôle sur la ville de Douma.

Solidarité avec Afrin

Quatre femmes prisonnières – Kania Ağırman, Songül Coşkun, Şilan Çetiner et Fatma Berfe – détenues à la prison fermée pour femmes de Tardus ont entamé une grève de la faim le 15 mars. Elles demandent la fin de l’isolement du leader du PKK Abdullah Öcalan et des attaques contre Afrin: « En tant que prisonnières politiques nous avons entamé une grève de la faim indéfinie-irréversible pour faire entendre nos deux revendications. Nous appelons toutes les organisations internationales et l’opinion publique à faire preuve de conscience et à élever leur voix afin de mettre fin à la guerre et aux atrocités qui ont lieu. » [12]

De nouvelles actions de solidarité avec Afrin ont été menées dans différents pays. À Hambourg [13], Stuttgart, Munster, Hanovre (Allemagne), Melbourne (Australie), Livourne et Florence (Italie), Bâle et Berne (Suisse) [14], où la police a pris la liste des identités personnelles de 239 manifestants. À Venise, en Italie, des manifestants ont mené une action contre la société Leonardo Agusta, et demandé l’arrêt des accords d’armement avec la Turquie et la fin de l’occupation d’Afrin [15].

Le 6 avril, une manifestation de femmes à Mannheim (Allemagne) a réclamé la liberté d’Abdullah Öcalan et la fin de l’occupation turque à Afrin. Le 7 avril, un bloc kurde a été formé à la manifestation de Londres pour Gaza et la Grande marche du retour ; ceux-ci considérant que les situations en Palestine et à Afrin relèvent toutes deux de la colonisation et de l’occupation illégale des terres.

Déclarations et analyses

Genocide Watch met en garde contre « la menace d’un génocide contre les Kurdes en Turquie, en Syrie et en Irak » [16].

Les principaux dirigeants de la Fédération démocratique du Nord de la Syrie, présents au Parlement européen, demandent à l’UE de condamner l’agression turque et de faire pression sur l’État turc pour qu’il retire son armée d’Afrin. Ils ont également demandé à l’UE d’assurer la participation des représentants du Nord de la Syrie aux pourparlers de paix de Genève, de fournir une aide humanitaire d’urgence et d’allouer les fonds nécessaires à la reconstruction des zones libérées [17].

Panos Mountzis, Coordinateur humanitaire régional pour la crise syrienne, a publié une déclaration dans laquelle il exprime de profondes inquiétudes concernant le déplacement massif de civils en Syrie, la crise humanitaire et les hostilités en cours. Il a dit : « Je fais écho au Secrétaire général des Nations Unies en appelant toutes les parties au conflit à assurer le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme, y compris l’accès humanitaire en Syrie à toutes les personnes dans le besoin, selon les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité » [18].

Le 10 avril, le NAV-DEM a tenu une conférence de presse à Hanovre. Ils ont donné des informations sur l’action de la police allemande contre la population kurde, étant donné qu’une série d’actions répressives ont été lancées contre la solidarité avec Afrin. « Cela aide le régime AKP et indirectement l’OEI », ont ils affirmé [19].

L’Observatoire syrien appelle à soulager des centaines de milliers de personnes déplacées d’Afrin et appelle l’ONU, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et les parties internationales à assurer leur retour dans leurs maisons et villages et à assurer leur sécurité [9].

La délégation du parti travailliste (2nd parti britannique) qui était au Rojava demande une intervention américaine et britannique par le déploiement des troupes à Minbij afin d’arrêter l’agression turque sur le Rojava [20].

Le Kongra Star, mouvement des femmes du Rojava, a déclaré: « Nous avons lancé la deuxième phase de notre campagne « Women Rise Up For Afrin « . Nous avons organisé des marches, des rassemblements et des séminaires dans le cadre de la campagne, qui se poursuivront. Afrin résistera jusqu’à la fin, et nos manifestations continueront « . En outre, elles ont exigé la fin de l’occupation turque, le retour en toute sécurité pour le peuple d’Afrin, que l’ONU, les institutions internationales et les organisations des droits de l’homme assure la sécurité et les besoins humains des populations d’Afrin; ainsi que la justice internationale pour les crimes de guerre contre l’humanité. Elles ont appelé toutes les femmes du monde à résister pour la libération d’Afrin et la victoire de la révolution des femmes.

Le Grand Conseil du canton de Bâle (Suisse) a adopté une résolution contre l’offensive turque à Afrin. Il exige que le Conseil fédéral s’engage à respecter le droit international humanitaire et l’exige de la Turquie [21]. En 2017, le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) du pays a rejeté 48 demandes d’exportation de matériel de guerre. Les exportations étaient destinées à 21 pays, dont la Turquie [22].

Parlant de l’invasion turque au Kurdistan du Sud, Hêmin Mihemed, porte-parole du du mouvement Gorran pour la section d’Erbil, a déclaré: « Les forces turques envahissent la région du Kurdistan et commettent un crime ». Mihemed a ajouté qu’ils demanderaient au gouvernement irakien de chasser les troupes turques du territoire du Kurdistan par des moyens diplomatiques et politiques.

Le 6 avril, la Russie, l’Iran et la Turquie se sont rencontrés à Ankara pour discuter de leur future collaboration en Syrie, ainsi que de programmes économiques conjoints. Leur accord a montré des points faibles. Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que la Russie s’attendait à ce que la Turquie place la ville syrienne d’Afrin sous le contrôle du gouvernement syrien [23]. Le président turc Erdogan a critiqué la déclaration de M. Lavrov, estimant que c’est une « très mauvaise » approche pour l’avenir d’Afrin [24].

Pendant ce temps la répression contre les opposants d’Erdogan à l’intérieur et à l’extérieur de la Turquie augmente. Le ministère de l’Intérieur a déclaré que 337 comptes de médias sociaux avaient fait l’objet d’une enquête et que des poursuites avaient été engagées contre 154 personnes la semaine dernière. Le 26 février, le ministère a également annoncé que 845 personnes qui avaient critiqué l’opération à Afrin sur les médias sociaux et participé à des manifestations avaient été arrêtées. Plusieurs membres du HDP, des journalistes indépendants, étudiants et autres opposants ont été massivement arrêtés en Turquie, seulement lors de la semaine dernière. En Turquie, 70 000 étudiants ont été condamnés ou emprisonnés [25]. De plus, Erdogan à téléphoné à Yusuf Ünsal pour le féliciter d’avoir attaqué un rassemblement de solidarité avec Afrin à Stuttgart, en Allemagne. Un ressortissant allemand a été arrêté par les forces de sécurité turques à Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, alors qu’il tentait d’entrer en Syrie, sous l’accusation « d’aider et d’encourager une organisation terroriste ».

La Turquie est à la fois l’un des membres de l’OTAN et maintenant un partenaire proche de la Russie, mais Erdogan est maintenant dans une situation politique difficile. En fait, en Syrie, la confrontation grandit entre les États-Unis-Royaume-Uni-France et la Russie-Iran, mais les deux parties impliquées ne semblent pas vouloir une confrontation militaire directe dans un proche avenir. La Turquie va essayer de profiter des contradictions entre ces puissances internationales pour réaliser son projet expansionniste sur la Syrie et l’Irak, ainsi que sa guerre contre le peuple kurde.

Sources et références

[1] http://www.wnd.com/2018/04/syria-turns-kurds-over-to-turkish-forces-for-slaughter/
[2] http://www.syriahr.com/en/?p=88778
[3] http://www.syriahr.com/en/?p=88669
[4] http://www.hawarnews.com/kr/haber/gelo-bi-fermana-k-maln-efrn-tn-maynkirin-sewtandin-h1189.html
[5] http://www.hawarnews.com/en/haber/politicians-gazianteps-council-legalizes-turkish-occupations-massacres-h593.html
[6] https://twitter.com/PYD_Rojava/status/983078790590017537
[7] http://www.hawarnews.com/en/haber/turkish-mercenaries-kidnapped-3-women-afrin-residents-protested-h604.html
[8] https://twitter.com/DefenseUnits/status/982901309320949760
[9] http://www.syriahr.com/en/?p=88896
[10] http://www.unhcr.org/news/briefing/2018/4/5acc75974/unhcr-alarm-escalating-syria-humanitarian-needs.html?utm_campaign=HQ_EN_post_Global_Core%2520Social%2520Media%2520Outreach&utm_source=twitter&utm_medium=social
[11] http://icafrinresist.com/wp-content/uploads/2018/04/Information_File_UN_0904181.compressed.pdf
[12] http://jinnews.com.tr/en/ALL-NEWS/content/view/81072
[13] https://twitter.com/AntifaAltonaOst/status/983643040135942144
[14] https://twitter.com/DzgEda/status/982676117772537857
[15] https://twitter.com/ICafrinresist/status/982667861653995520
[16] http://www.genocidewatch.com/single-post/2018/04/02/Genocide-Watch-Releases-Genocide-Warning-for-Kurds-in-the-Middle-East
[17] http://europeanpost.co/top-leaders-of-the-federation-of-northern-syria-at-the-european-parliament-ask-the-eu-to-condemn-the-turkish-aggression-and-to-pressure-turkey-state-to-withdraw-its-army-from-afrin
[18]https://www.humanitarianresponse.info/sites/www.humanitarianresponse.info/files/documents/files/rhc_statement_on_syria_displacement_10_april_2018.pdf
[19] https://twitter.com/ICafrinresist/status/983937253553704960
[20] https://www.youtube.com/watch?v=AryvmBQSVa0&feature=youtu.be
[21] http://www.bs.ch/nm/2018-resolution-zu-afrinsyrien-der-grosse-rat-fordert-vom-bundesrat-einsatz-fuer-das-humanitaere-voelkerrecht-gr.html
[22] https://t.co/TM07Xx8Dem
[23] https://ahvalnews.com/syria/we-expect-turkey-hand-afrin-over-syrian-govt-russia
[24] https://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-syria-turkey-erdogan/erdogan-says-approach-of-russias-lavrov-to-syrias-afrin-very-wrong-idUSKBN1HH1GQ
[25] http://theregion.org/article/13250-this-is-not-way-to-turn-prisons-into-schools-70-000-students-behind-bars-turkey