Les enseignants du Sud-Kurdistan (nord de l’Irak), privés de salaires, poursuivent leurs mouvements de boycott dans plusieurs villes.
Depuis quatre mois, les enseignants et fonctionnaires des villes de Souleimaniye, Halabja, Germiyan, Raperîn ainsi que du district de Koye à Hewlêr (Erbil) se mobilisent. Mercredi dernier, des regroupements ont eu lieu devant les directions de l’éducation à Halabja, Germiyan, Koye et Raperîn pour protester contre le non-versement de leurs salaires.
Les manifestants ont exprimé leur mécontentement face à l’attitude du gouvernement de la région du Kurdistan, qui, en augmentant les taxes, prive les enseignants de leur droit fondamental à une rémunération. Ils ont également exigé une réponse immédiate à leurs revendications concernant les nominations et ont appelé le gouvernement au paiement de leurs salaires.
Les enseignants ont souligné que ni la pression, ni les menaces du gouvernement régional ne sauraient entraver leur lutte pour leurs droits. Le Ministère de l’Éducation de la région du Kurdistan a récemment annoncé, dans une déclaration, que deux des cinq revendications des enseignants seraient satisfaites grâce à l’application de la Loi sur le Budget irakien. Cette annonce a été accueillie avec scepticisme par les enseignants, qui ont juré de poursuivre leurs manifestations.