Les manifestations contre la corruption au Sud-Kurdistan s’amplifient. Au moins deux manifestants tués et des dizaines d’autres blessées.
Durant les manifestations au Sud-Kurdistan, des locaux de partis politiques ainsi que des bâtiments publics ont été incendiés dans différentes régions

Les manifestations commencées la semaine dernière à Sulaymaniyah pour protester contre la corruption et, en particulier contre le non-paiement des salaires des enseignants, s’amplifient tout en s’étendant à d’autres régions. Au moins deux manifestants sont morts et des dizaines d’autres ont été blessées dans la soirée du lundi 7 décembre. Des bâtiments publics et nombre de sièges de partis politiques ont été incendiés par les manifestants à plusieurs endroits.

Selon l’agence de presse RojNews basée au Sud-Kurdistan, les manifestants ont mis le feu, dans la soirée de lundi, au bâtiment de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), dans la ville de Kifri, à Germiyan. Alors que le bâtiment brûlait, les forces de sécurité ont tiré sur la foule. Grièvement blessé par les tirs, Ako Selman, 17 ans, a succombé à ses blessures.

Les manifestants ont ensuite pris pour cible les bâtiments du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et du Mouvement Goran (Changement).

À Chamchamal, dans la province de Sulaymaniyah, un jeune de 16 ans est mort et deux personnes ont été blessées dans la soirée. Selon les informations de source locale, Adem Yahya a perdu la vie suite à des tirs des forces du PDK.

Des affrontements ont également éclaté pendant les manifestations dans la ville de Ranya où une vingtaine de manifestants ont été blessés et des dizaines d’autres arrêtés.

Dans la ville de Said Sadiq, à environ 50 kilomètres à l’est de Sulaymaniyah, de nombreux bâtiments ont été incendiés, notamment ceux des partis – PDK, UPK, Goran, Komela Îslamî, Yekgirtû Îslamî – et celui de la sous-préfecture. Plusieurs personnes ont par ailleurs été blessées durant ces manifestations.