Au moins 469 personnes, dont 63 enfants et 32 femmes, ont été tuées par les forces du régime iranien dans les manifestations qui secouent l’Iran depuis la mi-septembre.
La mort de la jeune kurde Jîna Mahsa Amini a déclenché à la mi-septembre un mouvement de manifestations de masse qui a commencé au Rojhilat (Kurdistan oriental) avant de se répandre dans tout le pays. Selon les organisations de défense des droits humains, au moins 469 personnes, dont 63 enfants et 32 femmes, ont été tuées par les forces du régime iranien au cours de ce soulèvement populaire qui se poursuit encore aujourd’hui.
En outre, parmi les dizaines de milliers de personnes arrêtées au cours des manifestations, au moins 39 ont été condamnées à la peine de mort. Six manifestants risquent une exécution imminente, ce qui suscite de vives inquiétudes. L’un d’entre eux, dont la condamnation à mort a été confirmée, a été transféré du quartier général de la prison de Rajai Shahr vers un lieu d’isolement. Au moins cinq autres condamnés ont été transférés de la prison centrale d’Urmia vers un lieu inconnu.
Deux manifestants condamnés à mort à l’issue de procès expéditifs ont déjà été exécutés dans les premières semaines de décembre. Il s’agit de Mohsen Shekari et Majidreza Rahnavard, tous deux âgés de 23 ans.
Nombre de morts par province
Des manifestants ont été tués dans 25 provinces, le plus grand nombre de morts étant signalé au Sistan-Baloutchistan, en Azerbaïdjan occidental, au Kurdistan, à Téhéran et à Mazandaran.
Voici le détail du nombre de victimes par province:
Sistan et Baloutchistan : 130 ; Azerbaïdjan occidental : 53 ; Kurdistan : 53 ; Téhéran : 50 ; Mazandaran : 38 ; Gilan : 26 ; Kermanshah : 25 ; Alborz : 20 ; Ispahan : 14 ; Fars : 11 ; Khuzestan : 10 ; Khorasan-Razavi : 7 ; Azerbaïdjan oriental : 4 ; Zanjan : 3 ; Lorestan : 3 ; Markazi : 3 ; Qazvin : 3 ; Hamevdan : 3 ; Kohgiluyeh et Boyer Ahmad : 2 ; Ardabil : 2 ; Ilam : 2 ; Bushehr : 2 ; Hormozgan : 2 ; Semnan : 1 ; Golestan : 1.