Le DTK lance un cri d’alerte au 41ème jour de la grève de la faim menée par sa Coprésidente Leyla Güven pour « briser » l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan.

Leyla Güven, Députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) et Coprésidente du Congrès pour une Société démocratique (DTK, plateforme composée des partis politiques et des organisations de la société civile kurdes, ndlr), était aujourd’hui dans son 41ème jour de grève de la faim. Elle revendique la fin du régime d’isolement imposé au leader kurde Abdullah Öcalan.

« La grève de la faim s’étend aujourd’hui au Kurdistan, à la Turquie et à l’Europe, indique le DTK dans une déclaration écrite. La demande de notre Coprésidente est très claire et sans équivoque. L’isolement imposé au dirigeant du peuple kurde Abdullah Öcalan s’est encore accru jusqu’à devenir un isolement absolu. L’isolement absolu ne peut en aucune manière être considéré comme humain, moral ou légal, et encore moins acceptable politiquement. »

« La bonne compréhension et la réponse à la demande de notre Coprésidente Leyla Güven, ajoute le DTK, sont de nature à assurer la paix et la normalisation dans tous les domaines de la vie. Sa revendication est en fait celle de tous. »

Le DTK conclut sa déclaration en appelant l’opinion publique, le peuple kurde, les les milieux syndicaux, pacifistes et démocrates à soutenir la revendication de Leyla Güven au 41ème jour de sa grève de la faim. « De même, nous appelons les institutions et organisations nationales et internationales, ainsi que les organisations de défense des droits de l’homme, à se prononcer sur ce sujet », ajoute-t-il.

Leyla Güven a entamé une grève de la faim illimitée le 7 novembre 2018, dans la prison de Diyarbakir où elle est détenue depuis janvier 2018. Son action destinée à briser l’isolement du leader kurde Öcalan qui est totalement privé de communication avec l’extérieur depuis plus de deux ans sur l’île-prison d’Imrali, a suscité une grande vague de solidarité partout au Kurdistan, en Turquie et dans la diaspora kurde. Emboîtant le pas à la Députée kurde, 30 prisonniers politiques ont annoncé une grève de la faim illimitée le 16 décembre. Le lendemain, 15 militants politiques kurdes ont fait de même à Strasbourg, devant le Conseil de l’Europe, appelant les institutions européennes à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l’isolement d’Öcalan.