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La conférence sur les “Prisonniers politiques en Turquie” insiste sur l’intervention urgente du Conseil de l’Europe

Lors d’une conférence internationale tenue à Bruxelles ce vendredi, des appels ont été lancés pour mettre fin immédiatement à l’isolement d’Abdullah Öcalan, leader kurde détenu, et pour que le Conseil de l’Europe intervienne de toute urgence afin qu’il puisse rencontrer sa famille et ses avocats.

Intitulée “Prisonniers politiques en Turquie : À la recherche du chemin de la liberté et de la paix”, la conférence a mis l’accent sur la situation des prisonniers politiques kurdes, en particulier l’absence de toute communication avec Abdullah Öcalan depuis trois ans.

Les participants, comprenant des érudits éminents, des représentants syndicaux, des partis politiques, des défenseurs des droits humains, des professionnels du droit, des membres de conseils locaux et des législateurs, ont unanimement déclaré que “la détention solitaire injuste et cruelle subie par les détenus politiques kurdes, y compris M. Öcalan, constitue une torture et est inadmissible.”

Ils ont également exprimé leur soutien inébranlable à la campagne lancée le 10 octobre 2023, “Liberté pour Öcalan : Une solution politique à la question kurde”.

Dans leur déclaration finale, les participants ont exprimé une profonde inquiétude pour la santé, le bien-être et la sécurité d’Öcalan, soulignant que son isolement prolongé représente une menace immense pour sa santé physique et mentale. Ils ont déploré le manque d’informations sur sa situation actuelle, hormis le fait qu’il a récemment subi des ‘procédures disciplinaires’ lui interdisant de rencontrer ses avocats ou sa famille sous de faux prétextes et aurait reçu des menaces de mort.

La conférence a également formulé des recommandations, incluant :

  1. La levée immédiate de l’isolement carcéral d’Öcalan et l’intervention urgente du Conseil de l’Europe pour assurer sa rencontre avec sa famille et ses avocats.
  2. Une mission ad-hoc urgente du Secrétariat général et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, de l’UE et du Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture pour visiter Abdullah Öcalan à la prison d’Imrali.
  3. Une sensibilisation accrue dans les médias internationaux et locaux sur cette situation préoccupante.
  4. L’organisation d’une grève générale d’une minute par les syndicats pour attirer l’attention sur la situation des prisonniers politiques en Turquie.
  5. Une mobilisation des avocats auprès des Barreaux et des Ministères de la Justice.
  6. La mise à l’agenda de cette question dans tous les parlements nationaux, en particulier ceux de l’UE et du CE.
  7. La suspension immédiate de toute aide économique et militaire au gouvernement turc, qui viole le droit national et international.
  8. Des amendements légaux pour la libération conditionnelle d’Öcalan, conformément à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 18 mars 2014 dans l’affaire ÖCALAN c. TURQUIE (n°2), pour lui permettre de jouer un rôle clé dans la recherche d’une solution politique juste et démocratique au conflit kurde de longue date en Turquie.

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