Panneau à l'entrée de la ville d'Afrin

Le corps de Reşîd Hemîd Xelîl a été retrouvé avec des marques de torture dans une rue du district de Shera à Afrin. Xelîl avait été enlevé 10 jours plus tôt, avec son fils et une autre personne, par une des nombreuses milices djihadistes introduites dans la région par la Turquie.

Selon l’agence de presse kurde ANHA, le corps de Reşîd Hemîd Xelîl a été retrouvé sur la route reliant le district de Shera au village de Qestel Cindî. Le corps portant des traces de torture a été identifié à l’hôpital par les proches de la victime.

Reşîd Xelîl, son fils handicapé âgé de neuf ans, Muhammed, et un autre civil du nom de Şerefedîn Seydo ont été enlevés le 13 mai dernier, dans le centre-ville d’Afrin, par des djihadistes pro-turcs.

Des sources locales ont rapporté que les ravisseurs avaient demandé aux familles des personnes enlevées une rançon de 100 000 dollars pour leur libération, menaçant de les tuer au cas où la rançon ne serait pas payée.

Reşîd Hemîd Xelîl vivait dans le village de Bilêlê, dans le district de Jindires. Père de trois enfants. Il gagnait sa vie grâce au commerce de pièces automobiles.

La famille de Şerefedîn Seydo avait communiqué à la presse une vidéo reçue quelques jours après l’enlèvement, dans laquelle l’otage demandait que sa maison soit vendue afin de payer la rançon demandée. Il y apparaissait les yeux bandés, le visage tuméfié et recouvert de sang.

A ce jour, on ne connaît pas le sort de Seydo et du fils de Xelîl.

Depuis que la Turquie et ses milices djihadistes alliées ont envahi la ville kurde d’Afrin au nord de la Syrie en mars 2018, les habitants sont soumis à des exactions systématiques (pillages, enlèvements, tortures, exécutions extra-judiciaires) dénoncées par plusieurs ONG.

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