Selon l’Organisation des Droits humains d'Afrin, 37 civils ont été enlevés au mois de juillet par les forces turques et leurs mercenaires
Ibrahim Şêxo, porte-parole de l'Organisation des Droits humains d'Afrin

Selon l’Organisation des Droits humains d’Afrin, 37 civils ont été enlevés au cours du mois de juillet par les forces turques et leurs mercenaires djihadistes, dans la région occupée du nord de la Syrie.

Ibrahim Şêxo, porte-parole de l’Organisation des Droits humains d’Afrin, a fait état des crimes commis au cours du mois de juillet par l’armée turque et ses mercenaires alliés en juillet, dans la région kurde d’Afrin occupée par la Turquie depuis 2018. Il a indiqué à l’agence de presse Hawar News (ANHA) que 37 civils avaient été enlevés par les mercenaires en seulement un mois.

Déclarant que les civils qui voulaient retourner chez eux à Afrin étaient enlevés par les services de renseignement turcs (MIT), il a ajouté que certains étaient obligés de payer les mercenaires : « Hisên Heci, qui réside à Bilbilê, a donné 6 mille dollars pour retourner chez lui. Mihemed Şêxo, qui voulait retourner chez lui à Shera, a donné mille dollars. »

Le défenseur des droits humains a en outre attiré l’attention sur la politique de changement démographique mise en œuvre à Afrin par la Turquie. Il a noté à cet égard que 21 maisons et lieux de travail avaient été confisqués pour diverses raisons par les mercenaires djihadistes, et que les personnes précédemment autorisées à cultiver les terres de leurs proches s’étaient vu révoquer cette autorisation.

Par ailleurs, selon les informations recueillies par l’Organisation des Droits humains d’Afrin, le groupe djihadiste dit Division al-Hamza a confisqué des produits agricoles dans près de 30 villages, tandis que la brigade islamiste Sultan Murad a saisi 150 oliviers.

S’indignant de l’impunité de la Turquie sur le plan international, M. Şêxo a appelé la communauté internationale à agir pour faire cesser les crimes de guerre et à garantir le retour des habitants d’Afrin. Il a par ailleurs demandé la création d’un tribunal international pour juger les auteurs des crimes.