Depuis plusieurs jours, le nord-ouest de la Syrie est le théâtre d’intenses affrontements. Les tensions ont explosé lorsque des groupes djihadistes soutenus par la Turquie ont lancé une offensive majeure contre la ville d’Alep, entraînant le retrait des forces du régime syrien. Cet événement a exacerbé une situation déjà fragile, marquée par des combats acharnés et des bombardements incessants.
Dans le canton de Şehba, notamment dans les villages de Şewarqa et Malikiyê, des affrontements violents ont opposé les forces kurdes aux groupes djihadistes alliés à la Turquie. D’autres localités comme Kiştiar, Merenaz, Tetmeraş et Şewarqa ont été bombardées par l’armée turque et ses milices affiliées.
Les Forces de Libération d’Afrin (HRE), engagées dans une lutte de résistance, ont également mené des combats intenses sur plusieurs fronts, notamment dans les régions de Zîwan, Radar, Şealê et Semoqa. Bien que l’issue de ces affrontements reste incertaine, ces confrontations témoignent d’une escalade alarmante.
Interventions internationales et bombardements
Les forces russes ont intensifié leurs frappes aériennes dans les régions d’Alep et d’Idlib, visant notamment des positions djihadistes. À Alep, des frappes dans les quartiers de Rausa et Kirêdiya ont causé la mort de trois combattants affiliés aux forces soutenues par la Turquie.
En parallèle, le régime syrien a renforcé sa présence militaire en déployant des troupes autour de Hama, notamment sur le mont Zên El Abidin, renforçant les spéculations sur une éventuelle contre-offensive.
Réactions de la communauté internationale
La situation a suscité des inquiétudes au niveau international. La Ligue arabe, par la voix de son secrétaire général Ahmed Abu Al Xeyt, a appelé à respecter l’intégrité et la souveraineté du territoire syrien, tout en exprimant sa profonde préoccupation quant à l’impact des violences sur les populations civiles.
Les États-Unis, pour leur part, ont condamné les attaques des groupes djihadistes tout en attribuant la responsabilité de cette crise à l’intransigeance du régime syrien. Dans un communiqué signé par Sean Savett, porte-parole du Conseil national de sécurité, Washington a dénoncé l’échec du régime à s’engager dans un processus politique conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Une situation humanitaire critique
Les affrontements et bombardements massifs ont aggravé une crise humanitaire déjà dévastatrice dans le nord-ouest syrien. Les civils, pris au piège entre les forces en présence, sont confrontés à des déplacements forcés, à des pénuries alimentaires et à une absence quasi-totale de services de santé.
Cette escalade illustre une fois de plus la complexité du conflit syrien, où s’entremêlent ambitions régionales, rivalités internationales et tragédies humaines. Les appels à un cessez-le-feu immédiat se multiplient, mais une résolution durable semble encore hors de portée.