L’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) a publié une déclaration concernant le “Congrès de la Victoire” qui s’est tenu à Damas il y a quelques jours, ainsi que les décisions prises lors de ce congrès.

L’AANES a critiqué la légitimité de cette réunion, affirmant qu’elle ne représente pas le peuple syrien et que les décisions prises devraient impliquer tous les acteurs politiques syriens.

Selon l’AANES, “les développements concernant le peuple syrien continuent de se dérouler à un rythme soutenu après la chute du régime Baas. Une réunion a été organisée récemment à Damas dans l’attente de l’établissement d’un ‘Congrès National’ pour prendre conjointement de nombreuses décisions, en particulier sur des questions importantes telles que la rédaction d’une constitution, la création d’un système électoral et l’organisation d’élections présidentielles, conformément à l’appel et à la demande du peuple syrien. Des représentants de nombreux groupes armés en Syrie ont participé à cette réunion où une série de décisions ont été prises. Nous soulignons que ces décisions auraient dû être prises lors d’un ‘Congrès National’ avec la participation de tous.”

L’AANES a également critiqué la présence de certaines figures controversées à la réunion, notamment Ehmed Ihsan Fayad al-Hayis (Abu Hatem Shaqra), accusé du meurtre brutal de Hevrin Xelef, et Mohammad al-Jasim, impliqué dans de nombreux crimes commis à Afrin. “Nous soulignons une fois de plus que cette réunion n’est pas légitime et ne représente pas le peuple syrien”, a ajouté l’AANES.

La déclaration insiste sur le fait que toute décision prise en Syrie sans un Congrès National incluant tous les cercles politiques serait incomplète. “La solution la plus appropriée pour mettre fin à l’instabilité en Syrie est un congrès national. L’exclusion ou la suspension de toute partie en Syrie du congrès ne serait pas différente des pratiques de l’ancien régime.”

En conclusion, l’AANES appelle le gouvernement de Damas à éviter ces erreurs et à ne pas permettre des discours haineux contre la vie équitable en Syrie. “Nous appelons une fois de plus à l’unité de la Syrie dans le cadre de notre perspective de libération nationale et insistons sur le fait que chacun en Syrie doit avoir son mot à dire sur l’avenir de la Syrie.”